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 Super Psycho Love

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MessageSujet: Super Psycho Love   Super Psycho Love EmptyVen 15 Avr - 14:46
T. Alix Saddler
T. Alix Saddler
Messages : 7

Date d'inscription : 13/04/2022

Super Psycho Love Empty
❖❖ Azarias ❖❖

Durant le voyage, bien qu’il ne dura pas longtemps, Azarias prit grand plaisir à venir frôler Alix de ses doigts ou de ses lèvres. C’était trop tentant et puis il aimait le voir réagir à son toucher, les petits granules de peau qui se formaient parce qu’il le frôlait. Il se mordit la lèvre, luttant pour ne pas lui demander d’arrêter immédiatement la voiture, là au milieu de la rue pour le prendre sur le siège en cuir de sa poche. Mais non, tout se passa bien, enfin, sans détour et il ne leur fallut pas bien longtemps pour atteindre son appartement. Une fois sorti de la voiture, il le prit par le bras, le traînant avec lui jusque dans l’escalier, il n’avait pas envie d’attendre l'ascenseur. “On est enfin revenu à la civilisation.. Mon nez me démange à cause de leur maudite fumée.” Il se gratta l’arête du nez en reniflant un peu avant d'ouvrir sa porte. Il préférait de loin être chez lui, l’ambiance était beaucoup plus cosy et il pourrait l’avoir nu bien plus rapidement. Ce qui lui décrocha un petit sourire amusé et peut-être un peu affamé. Même ici, la drogue faisait encore son effet, même si l’ambiance plus calme l’aidait à garder les pieds sur terre beaucoup plus facilement. Un milieu connu c’était plus facile pour garder le contrôle, il était dans son élément ici, son royaume et il en était le maître.

A peine Alix eut-il un pied sur le tapis de son entrée qu’Azarias lui sauta dessus, agrippant son haut et fermant la porte d’entrée d’un coup de pied, le panneau de bois claqua dans leur dos, mais déjà Azarias était perdu dans son désir de dominer et de le posséder. Ses lèvres affamées cherchant les siennes alors que ses mains enfin pouvaient glisser sous le tissu de trop qui couvrait l’asiatique sans devoir se contenir. Il le repoussait toujours plus profondément dans son appartement. Sa bouche tantôt sur ses lèvres, tantôt dans son cou. Dévorant tout sur son passage avant de se reculer d’un coup en souriant. L’observant planté au milieu de son salon et se mettant à lui tourner autour. Comme un prédateur autour de sa proie. Savoir qu’il l’avait pour lui seul, sans personne pour ne regarder Alix, sans personne pour venir le lui voler, avait rendormi le monstre dans son ventre. Il tendit doucement la main pour allumer comme promis sa chaîne hi-fi avant de revenir doucement vers Alix pour poser ses mains sur ses hanches. “Du coup… Tu n’as pas eu le temps de me faire aimer la danse. J’espère que tu vas remédier à ça.” Mais ses mains glissent sur la peau de son éphèbe avant que ses lèvres ne commencent à revenir se poser dans son cou. Hanches contre hanches. Comme dans le club, il ne bougeait pas plus , laissant à Alix la danse.  Azarias n’aimait pas vraiment ça, mais il aimait sentir l’asiatique onduler contre lui. A dire vrai, il se fichait complètement de la danse. “Enfin… On peut peut-être danser à l’horizontale… La verticale je pense que c’est surfait…” Il sourit légèrement contre sa peau avant de remonter pour prendre ses lèvres et le repousser brusquement sur le canapé. Beaucoup plus confortable que celui du club. Ses doigts travaillèrent fort à défaire les boutons de son haut pour voir son torse s'offrir enfin à lui. Sa bouche se posa sur son épaule mordillant la peau alors que ses mains s’affairaient à découvrir de nouveau ce corps qu’il connaissait déjà bien. Presque sur le bout des doigts l’on pourrait dire.

Sa bouche dévorait la peau dorée, mordant et malmenant de ses dents l’épiderme qu’il comptait bien marquer durant cette longue nuit. Il remonta une de ses mains dans son cou pour l'agripper et serrer doucement remontant son visage vers le sien pour l’observer longuement, scrutant chaque réaction, chaque mouvement de ses yeux. Il se glissa dans le même temps complètement sur, glissant un genou entre lui et le dossier du canapé l’autre pendant à demi dans le vide. Son autre main glissant sur le torse finement dessiné. Suivant les courbes ciselées de ses abdominaux avec ses doigts, sa bouche elle  revint prendre en otage celles de son éphèbe. L’embrassant jusqu’à en perdre son souffle relâchant son cou légèrement pour lui permettre de reprendre sa respiration. Il était si beau, quand il cherchait son souffle, les lèvres rougies à cause de ses dents, sa peau marquée en plusieurs endroits. Et à lui, seulement à lui pour la nuit, sans personne pour interférer. Il ressentait l’envie de lui dire, mais il se retient. Il avait déjà laissé sa langue prendre bien trop de liberté aujourd’hui. Et contre son gré, ce qui ne lui plaisait pas du tout.  Sa main quitta le cou pour caresser ses joues avant de glisser son doigt sur ses lèvres et de le glisser doucement dans sa bouche.

❖❖ Alix ❖❖

C'est un miracle que tu réussisses à amener la voiture à bon port. Vraiment. Tu n'as pas le souvenir d'avoir déjà eu à faire autant d'effort pour rester concentré sur quelque chose, mais avec un Azarias aussi joueur sur le siège passager, c'est certainement normal. Combien de fois l'idée de t'arrêter sur le bas-côté pour lui grimper dessus t'es venue en tête ? Heureusement que tu es habitué à être torturé comme ça. Pas que ça te fasse moins d'effet, mais au moins tu as appris à mieux te contrôler quand c'est nécessaire.

À peine entres-tu dans son appartement, à sa suite, que ton amant se précipite contre toi. Tu entends vaguement la porte d'entrée se refermer derrière vous, mais tes mains s'accrochent à son corps alors qu'il t'entraîne plus à l'intérieur de l'appartement. Tu fermes les yeux, ses lèvres et ses mains recommencent à attiser dangereusement ta peau, mettant déjà à mal ta respiration.
Tu soupires doucement, un peu perdu quand son corps disparaît de tes bras, et tu le vois tourner autour de toi. Tu t'apprêtes à lui demander à quoi il joue quand la musique se met en marche, il n'attend pas plus pour revenir contre toi. Quand ses mains se posent sur tes hanches, tu commences à bouger, contre lui toujours immobile qui se contente d'apprécier le spectacle. De toute façon, tu n'as plus vraiment la tête à danser, tes mouvements ne suivent la musique que par un heureux hasard, et tout ce qui occupe ton esprit, c'est ce corps de dieu grec qui ne demande que toi.

Un rire t'échappe quand il change d'avis, mais ses lèvres te coupent très vite et tu te sens à nouveau repoussé. Tu n'as pas le temps de réaliser que tu viens de tomber sur le canapé qu'Azarias se trouve à nouveau contre toi. Tes doigts se faufilent sous son t-shirt alors que les siens défont les boutons de ta chemise qu'il a tôt fait d'ouvrir avant que sa bouche ne vienne s'attaquer à ta peau. L'image de ta peau couverte de marques t'effleurent en même temps que la douleur provoquée par ses coups de dents, de quoi t'affoler encore un peu plus. Et puis sa main s'empare de ton cou, ses doigts serrent ta gorge, si bien que l'air n'arrive presque plus à tes poumons. Tu sens ton corps qui se crispe légèrement, ta poitrine qui se soulève plus rapidement, mais à peine, à la recherche d'oxygène. Ça te brûle, tu sens la panique couler dans tes veines alors que la sensation te procure un plaisir que tu aurais bien du mal à expliquer. Encore plus quand les doigts d'Azarias te caressent, quand son regard te couve.
Après un baiser fougueux qui t'amène au bord de l'évanouissement, sa main te libère finalement. Tu poses la tête sur le coussin, haletant, la bouche entrouverte pour avaler les goulées d'air. Tu clignes doucement des paupières, vaguement conscient des larmes qui les bordent, ou même du sourire qui étire tes lèvres.

Une légère caresse se glisse sur ta bouche avant qu'un doigt ne passe entre tes lèvres. Ta langue vient aussitôt à sa rencontre, le caressant alors que tu te perds dans le regard d'Azarias. Tu le lèches, tu le mords tendrement, puis tu fermes tes lèvres autour pour le suçoter. Ta respiration est encore un peu saccadée, et ton excitation croissante ne t'aide pas. Tu détournes le visage après quelques instants pour te défaire de ce doigt qui chatouille ta bouche. Tu te redresses un peu pour reprendre sa bouche. Ton esprit est encore un peu embrumé à cause du manque d'oxygène, tu sais que ça ne va pas durer mais tu profites encore un peu de la sensation. « Tu me fais perdre la tête. » Les mots sortent, amusés, mais ta voix est faible. Tu pousses un gémissement plein d'envie contre les lèvres d'Azarias, et tes mains retrouvent leur chemin sous son t-shirt. Tu attrapes rapidement le tissu pour le soulever. Il n'y a pas de raison qu'il n'y ait que lui qui profite de la vue.

Tu t'écartes le temps de retirer ce bout de tissu trop gênant et, avant qu'il n'atterrisse par terre, tes lèvres se sont déjà posées sur le torse musclé de ton apollon. Ce mec est un véritable appel à la luxure. Comment est-ce que c'est possible d'être aussi beau ? Ta bouche court sur sa peau, le long de ses pectoraux, alors que ton ventre se tord de désir et que tes doigts descendent vers son pantalon. Tu profites de toute la latitude qu'il te donne, t'attendant à te faire stopper à tout moment, impatient d'être repris, et en même temps désireux de continuer à l'explorer.

❖❖ Azarias ❖❖

Il aimait entendre sa respiration s’accélérer, puis se bloquer, erratique, voir son corps, ses muscles se tendre, ses lèvres s’ouvrir pour avaler de l’air, mais c’est sa main qui décide s’il peut respirer ou non. C’est lui qui a le contrôle. Alors qu’il l’autorise à respirer et qu’il lui glisse par jeu son doigt dans la bouche, il laisse un léger gémissement sortir de sa gorge. Alix savait lui enflammer le corps d’un regard, d’un geste, d’une respiration. Il le regarda, les pupilles encore plus dilatés si c’était possible, avaler son doigt ses hanches ondulant légèrement contre celles de l’asiatique. Jusqu’à entendre ses mots, il sourit un peu, laissant un petit son chantant de ses lèvres, un rire. Adorant entendre qu’il lui faisait perdre la tête. “Ce n’est qu’un début…” Lui répondit-il de sa voix basse et rauque. Alix se redressa, ses mains venant lui retirer son tee-shirt. Azarias le laissa faire, sa peau réagissant au toucher de son éphèbe. Sa respiration s’accélérant légèrement, encore plus quand son partenaire posa ses lèvres sur son torse. Il le laissa faire quelques instants avant de lui attraper les poignets l'empêchant de continuer sa découverte plus en avant et de se reculer un peu pour refuser le contact de son corps. “Tutut… Il faut le mériter Alix..” Il le fit s’allonger de nouveau sur le sofa, appuyant ses poignets au-dessus de sa tête, maintenant la pression pour qu’il n'ait pas l’envie ou l’idée de bouger. Il se mordit la lèvre en l’observant, Alix était un véritable démon, un incube, une personnification de la beauté et du plaisir. Il se souvenait l’avoir comparé à une divinité un peu plus tôt, cette idée lui revient alors qu’il le voyait allongé sur son canapé, les lèvres gonflées par ses baisers. Ses cheveux légèrement décoiffés malgré le gel qui les faisaient tenir bien droit sur sa tête. Son maquillage avait légèrement coulé à cause de l’ambiance échauffée du club et de cette maudite fumée. Mais étrangement, alors que la plupart du temps il ne trouvait pas cela vraiment attirant, sur Alix, sans qu’il ne comprenne bien pourquoi, il trouvait que cela ne faisait qu’ajouter un peu plus à son image. Comme s’il sortait juste d’un lit, comme s’il avait laissé un amant pour lui. Cette idée arracha des frissons à Azarias. Des frissons de plaisir.

Il l’observa un petit moment, maintenant qu’il savait qu’il avait l’attention totale d’Alix, il n’était plus pressé et la fougue du début avait glissé vers autre chose. Il serra ses doigts autour de ses poignets, son regard glissant sur son visage et sur son torse mis à nu sous ses yeux fiévreux. Doucement, il défit la prison de ses doigts pour glisser ses mains sur les flancs de l’asiatique. “Ne bouge pas tes mains. Ne me touche pas. Si tu n’obéis pas… Eh bien tu n'auras pas ta récompense… Si tu restes bien sage… Je te donnerais ce que tu veux. ” Il lui sourit amusé, se penchant lentement pour venir souffler dans son cou avant d’embrasser tendrement sa peau puis de mordre violemment la peau fine au niveau de la jugulaire  ses mains remontant vers son torse et frôlant du bout des doigts ses tétons avant que sa bouche ne vienne prendre la relève.  Mordillant légèrement avant d'appuyer ses dents plus fortement. Il se faisait doux avant de souffler le froid. Il aimait cette ambivalence, que son partenaire ne sache jamais ce qui allait lui arriver dessus. Est-ce que ce serait la brûlure de la douleur ? Ou la chaleur de la douceur ? Azarias aimait parfois donner un rythme que lui seul connaissait mais qui était facile à comprendre. Sauf que quand son soupirant du moment commençait à s'habituer à ce rythme, le trentenaire prenait un plaisir sadique à le briser et à en imposer un autre. Parfois il pouvait se montrer enfiévré, comme quand il avait poussé Alix sur son canapé. Et puis comme maintenant, se contenter de longs moments de calme, observant et caressant d’un souffle. La frustration, il adorait l’imposer à ses amants,, homme comme femme et à lui-même aussi. Le reste n’en était que meilleur.  Sa langue courut sur le torse d'Alix, prenant un plaisir sadique à prendre son temps, ses mains ne bougeaient plus, reposant sagement sur les flancs de son partenaire. Parfois il reculait assez le visage pour que seules ses joues envahies par sa barbe caressent la peau tendre du ventre et du torse.

Sa bouche arriva à la lisière de sa peau nue et du tissu qui lui restait. Mais il ne s’attarda pas dessus refaisant le chemin inverse cette fois laissant la marque de ses dents à intervalles réguliers sur le torse dessiné comme une statue grecque. Il remonta à hauteur de son visage, ses lèvres venant caresser celle de son amant sans pour autant se lancer dans un baiser. Se contentent de les frôler son regard ancré dans celui d’Alix. “Tu es si tentant… Un vrai démon de luxure Alix…”

❖❖ Alix ❖❖

Sa voix de basse te fait trembler. Tu as l'impression qu'elle résonne dans tout ton corps, dans tout ton être, tant elle te fait de l'effet, tant tu l'adores. Et tu le sens frissonner sous tes doigts et sous tes lèvres alors que, pendant quelques instants, il te laisse agir à ta guise, profiter d'un peu de liberté. Malheureusement, trop vite ses mains viennent saisir tes poignets et écarter tes mains de sa peau.
Il t'allonge sur le canapé, tes poignets au-dessus de ta tête, tu te mords un peu la lèvre pour retenir un grognement mécontent. Simple réflexe, comme si on t'enlevait un trésor, qu'on t'en interdisait l'accès, alors qu'il est juste sous tes yeux. En fait, c'est totalement ça. Mais tu es sage, à présent. Tu rends son regard à Azarias, attendant son bon vouloir. Il serre un peu plus fort ta peau avant de te libérer. Si tu ne le connaissais pas, tu aurais probablement reposé tes mains sur ce corps merveilleux sans attendre, mais tu t'en empêches. Et la seconde d'après, il t'interdit de bouger tes mains, de le toucher. Tu laisses volontairement t'échapper un gémissement plaintif devant son regard amusé et terriblement séduisant.

Te voilà, à la merci de ton amant, à subir ses baisers, ses caresses et ses morsures. Quelle torture incroyable. Ton cœur s'accélère, tu fermes les yeux pour au moins t'épargner la vision décadente de l'homme qui prend du plaisir à te frustrer, et à te faire si mal que ça t'excite. Tu agrippes le tissu du canapé, pour t'empêcher de désobéir. Quand tu es physiquement restreint, c'est plus simple. C'est aussi moins bon. Pourquoi est-ce que tu aimes tant t'infliger ça, Alix ? Tu pourrais faire ce dont tu as envie, te laisser aller, n'importe qui le ferait. N'importe qui dans une relation normale le ferait. Pas dans celle que vous entretenait, pas alors que tu as accepté d'être un soumis obéissant sans même avoir besoin de le formuler, pas quand le désir de ne pas le décevoir est presque plus grand que celui de le toucher.

Tu soupires et tu gémis, au gré de ses pérégrinations sur ton torse, ton ventre, et sur lesquelles tu es concentré sans rien pour te distraire. Il joue avec toi et tes réactions, il comprend quand tu sais ce qu'il va faire, et tu t'y attends sans t'y attendre quand il fait l'inverse. Tu gémis, tu grognes, tu te mords un peu la lèvre pour retenir tes bruits les plus évocateurs, juste un peu, pas assez pour te faire mal, non tu lui laisses ce plaisir, tu sais que ce soir tu n'aurais pas besoin de te faire mal tout seul.
Alors que sa bouche remonte le long de ton torse, tu rouvres les yeux, tu les lèves une seconde vers tes mains, les jointures de tes doigts sont devenues blanches. Ton regard accroche le sien quand ses lèvres effleurent les tiennes, tu cesses de respirer une seconde, espérant un baiser qui ne vient pas. Un rictus ironique étire le coin de ta bouche. Toi, tentant ? On dirait presque qu'il n'a pas idée de ce qu'il vient de te faire subir. Mais tu préfères jouer les provocateurs avec un sourire radieux. « C'est vrai ? Tu aimes mon corps ? » À ton tour, tu effleures sa bouche, à peine, pour quémander un baiser. Sans le prendre. Tu sais qu'il ne te laissera pas le prendre. Tu desserres enfin tes doigts avec un soupir de satisfaction, la tension s'évapore, tu sens les muscles de tes mains se détendre. « J'ai été bien sage, » souffles-tu doucement. « S'il te plaît... est-ce que j'ai le droit de t'embrasser ? » Tu passes instinctivement ta langue sur tes lèvres, un geste lent et sensuel dont tu n'as honnêtement qu'à peine conscience, ton esprit est perdu dans ses incroyables yeux noisettes à la pupille toujours arrondie par les stupéfiants. Par contre, le léger mouvement de bassin contre lui est absolument calculé et tu dois te mordre la lèvre pour ne pas gémir.

❖❖ Azarias ❖❖

Les lèvres d’Azarias continuent leurs douces tortures, frôler, sans jamais toucher. Échauffer , pour démarrer un incendie sans aucune volonté de l’éteindre ensuite. Il aimait voir son amant se consumer à cause de lui, pour lui. Cependant, contrairement à d’habitude, il avait lui-même du mal à se retenir. Alix, le tentait trop, il l'attirait comme un insecte est attiré par la lumière d’une bougie, au risque de se brûler les ailes. Alix était le soleil et lui Icare. Comment l’asiatique pouvait avoir autant de pouvoir sur lui simplement en respirant, en le regardant à travers ses cils. Alors quand il lui demanda s’il aimait son corps, il sentit son cœur louper un battement. Ses yeux Hazel n'arrivaient pas à quitter ceux mordorés de son amant. Il fit lentement remonter sa main, frôlant la peau couleur de miel qui s’étalait sous son corps comme une plage de sable fin. “Comme si tu en avais le moindre doute… Tu sais l’effet que tu fais et tu en joues, vil tentateur, un vrai serpent doré…” Sa main glissa sur le visage maquillé du Lucifer sous son corps. Il caressa ses pommettes, l'arête de son nez, l’obligea à fermer les yeux pour frôler ses paupières avant de venir titiller ses lèvres du pouce. Retenant difficilement son envie de prendre ses lèvres. D'accéder tout de suite à sa demande. Cette question, faite avec un visage innocent, mais une intonation de voix qui n’avait rien d’innocent. Il laissa un son sortir de sa gorge, entre le grognement et le gémissement. Ses lèvres entrouvertes légèrement, ses yeux glissant sur celles d’Alix. Il ne voulait pas craquer, répondre favorablement à sa demande. C’était lui qui avait le contrôle. Il ne laisserait personne, pas même Alix en avoir. Cependant, il était légèrement aveugle, car il le lui en avait déjà donné. Tout en Alix l’attirait et il avait cette étrange sensation dans le ventre. Ce n’était pas le même monstre qui lui avait lacéré les intestins quand il avait senti la jalousie prendre possession de son corps. Quelque chose de plus doux mais aussi de plus dangereux.

“Non…” Sa voix était encore plus grave, plus basse mais son visage était si proche de celui de son apollon qu’il pouvait compter les cils d’Alix et que leurs souffles se mélangeaient dans des effluves chargés d’alcool et du sucre des cocktails. Leurs bassins qui se mouvaient l’un contre l’autre lui échauffaient les reins. Il n’avait jamais eu autant de mal à refuser un baiser, à garder son calme. “Pas de baisers…” Ces mots lui coûtaient, sa voix tremblait légèrement de désir. Il n’avait qu’une envie de fondre sur lui et se perdre dans sa chair. Il se redressa complètement, assis sur les cuisses d’Alix, s’étant légèrement reculé pour que leurs hanches ne se touchent plus. Il resta un long moment sans rien faire, sans le toucher, simplement à le regarder, le caresser du regard, ses yeux noisette, dévorant la peau offerte à ses yeux affamés. Son propre torse se soulevait à un rythme élevé, ses pupilles tellement dilatées autant par la drogue que par le désir,  que c’était étonnant qu’il puisse encore voir quelque chose. La langue mutine qu’il voit passer entre les lèvres d’Alix l'ébranle légèrement dans sa détermination, ses mains se serrent en deux poings cherchant à garder le contrôle. Mais son corps le trahit, il ferme à demi les yeux, prenant une profonde respiration avant de se pencher de nouveau, évitant quand même que ses hanches ne touchent celle d’Alix. “Non, tu n’es pas sage.. Pas sage du tout, tu donnes l’air, mais tu ne l’es pas… Fais toi pardonner. Sinon… Je ne te donnerais rien de ce que tu veux.” Sa langue vient glisser sur la joue de son partenaire, recueillant le sel de sa peau et laissant le léger goût amer de son maquillage lui envahir la gorge. Il laisse une marque humide de sa gorge à sa gorge avant de remonter vers le lobe de son oreille qu’il se met à mordiller. Ses mains revenant sur les poignets de son éphèbe mais cette fois il laissa rapidement les poignets pour venir mêler ses doigts aux siens au-dessus du crâne de l’asiatique.

Bien que ce geste puisse être vu par un regard extérieur comme tendre, Azarias n’en avait pas conscience. Trop perdu dans les brumes du plaisir, bien différentes de celles qui lui avaient brouillé les sens en début de soirée. Il lâcha le lobe de son oreille avant de souffler sur les différentes morsures qui lui avaient fait. Il aimait voir, la peau rougir, parfois s’ouvrir doucement sous ses tortures. Peut-être qu’il aimait tellement ça parce que sa peau à lui était plus dure, plus difficile à couper. Il se redressa de nouveau, mais cette fois entraînant Alix avec lui. Le trentenaire se retrouva sur le dos, calé contre les nombreux oreillers du sofa, Alix à demi sur lui. "Fais-toi pardonner.” Souffla-t-il doucement très bas, ses deux mains sur les hanches d’Alix enfonçant ses pouces dans sa peau, pour l’empêcher de bouger, lui faisant comprendre sans mots qu’il ne devait pas bouger cette partie de son corps.

❖❖ Alix ❖❖

Oh oui, tu sais ce que tu vaux, tu sais ce que les autres voient en toi parce que tu le travailles depuis des années. Mais ça ne veut pas dire que tu n'aimes pas l'entendre de la bouche de tes partenaires. De sa bouche à lui. Tu fermes les yeux en sentant ses doigts toucher ton visage, chaque parcelle de peau, cela ranime un peu plus ta frustration. Encore plus quand il refuse que tu l'embrasses. Tu connais le jeu, mais il est si près que c'est à la limite du supportable. Tu pourrais si facilement toucher sa bouche, mais tu te contentes de son souffle sur ta peau.
Tu serres un peu les mâchoires quand il se redresse, pour ne pas suivre le mouvement. Mais tu peux le regarder, alors que ses yeux glissent sur toi, tu te délectes de cette vision à laquelle tu étais soulagé d'échapper quelques minutes plus tôt. Pour le moment, c'est tout ce que tu as, il ne te touche plus, s'est même déplacé sur tes cuisses. La vision de ton dominant qui te surplombe, c'est tout ce que tu as. Ta langue glisse instinctivement sur ta lèvre, dévorée par le désir de cette peau trop loin d'elle. Tu remarques alors la réaction d'Azarias, et ton cœur bondit. Tu le déstabilises. Tu l'atteins quand il ne s'y attend pas.

Il revient contre toi, sa voix te fait trembler encore une fois, tout comme sa langue sur ta peau. La tienne est tellement jalouse. Tu as entendu son avertissement, mais ce n'est pas à ça que ton corps réagit. Vas-tu enfin pouvoir le toucher ? Il évite encore ta bouche, et ses mains remontent vers les tiennes. Encore une fois, ton cœur bondit en sentant ses doigts s'entrelacer aux tiens. Un gémissement faible t'échappe, tes joues doivent sans doute rougir un peu, tu ne comprends pas ta réaction, mais tu es content qu'il ne regarde pas ton visage.

Quand il se redresse, t'entraînant avec lui, tu as eu le temps de te reprendre. Et tu te retrouves sur son corps, ses mains fixées sur tes hanches pour te tenir en place, pour te donner des limites. Et puis il le redit. Oui, Alix, fais-toi pardonner. Les mots dansent dans ton esprit alors qu'un sourire s'empare de tes lèvres. Tu les as déjà entendu, de nombreuses fois, ces mots. On t'a tout un tas de fois demandé de te faire pardonner, de t'excuser, que tu sois en faute ou non, peu importait, tu n'es là que pour obéir. Mais c'est la première fois... La première fois que ces mots sont à ce point synonyme de libération. C'est bon mais c'est étrange. C'est étrange mais c'est bon. « Oui, tout ce que tu veux... »
Tes mains se posent sur sa peau en même temps que ta bouche. Tes doigts sur sa taille, tes lèvres contre son cou. Tu l'embrasses et tu le caresses, et tu sens tes gémissements vibrer dans ta gorge. Ta langue se joint à tes baisers, tu la laisses enfin le goûter, tu la glisses sur sa peau. De son cou à son épaule, déposant ci et là quelques baisers brûlants. L'une de tes mains remonte légèrement. Tandis que sa jumelle s'occupe à tracer les muscles fermes d'Azarias du bout des doigts, elle rampe jusqu'à l'un de ses mamelons, l'agace tendrement, avant que ta bouche ne l'y rejoigne. L'autre main poursuit ses caresses quelques instants, attisant tout autant ton propre désir, avant de venir se glisser sur la ceinture du pantalon d'Azarias. Tu parviens à la défaire rapidement et tu te redresses à nouveau. Une fois encore, tu observes ce corps parfait sous le tien avant de revenir à ce visage que tu apprends doucement à adorer. « Est-ce que j'ai carte blanche pour me faire pardonner ? » Ton envie te fait retrouver ton côté joueur, ton envie te fait oser. Tes yeux sont à la fois rieurs et affamés. Tes deux mains se retrouvent sur le bouton de son pantalon que tu défais promptement tout en parlant, avant que l'une d'elle ne se faufile à l'intérieur.

❖❖ Azarias ❖❖

Allongé, sur le canapé, les coussins créant un cocon autour de lui, il observe de ses pupilles Hazel, l'éphèbe au-dessus de lui. Ses doigts maintenant la pression sur ses hanches pour ne pas qu’il bouge. Lui donner de la liberté oui, mais il ne lâcherait pas totalement la bride. Le sexe c’était quand même plus amusant à deux et si l’autre pouvait répondre, vouloir le contrôle et aimer poser des limites et des entraves à ses partenaires ne voulait pas dire qu’il n’aimait pas de temps en temps leur donner un peu de leste. Il ne voulait pas non plus coucher avec des poupées, il aimait qu’on lui rende parfois ce qu’il donnait, il aimait juste dire quand il voulait recevoir. C’était une simple histoire de contrôle. Mais coucher avec une étoile de mer, ce n’était agréable pour personne. Il sourit un peu, parce que Alix était réactif, il s’offrait beaucoup et voulait offrir, mais qu’il avait quand même compris qui avait le pouvoir. La preuve en était de cette question qu’il lui avait posée. “Carte blanche…?” Sa voix se fit basse, rauque, un souffle sur la peau d’Alix. Il sembla réfléchir longuement son regard courant sur le torse de son amant avant de revenir doucement sur son visage. Lui donner carte blanche se serait perdre l'entièreté de son pouvoir. Et c’était impensable. Cependant, il voulait quand même… Il ne savait pas vraiment, il ne comprenait pas lui-même. Mais, il voulait aussi recevoir, laisser à Alix une part de liberté pour mieux ensuite retourner la situation. Azarias n’était pas non plus un psychopathe et dans une relation, même seulement charnelle, il aimait se laisser surprendre et se voir offrir des attentions. Surtout avec Alix, sa divinité exotique. Savoir que ses attentions étaient toutes rivées sur lui.

“Fais ce que tu dois faire, si ça ne me plait pas, je te le ferais savoir.” Même s’il savait d’avance qu’il aimerait, il le savait, Alix avait une emprise sur lui, étrange, qui faisait qu'Azarias parfois se demandait s'il ne lui avait pas lancé un sort. La beauté exotique au-dessus de lui, lui faisait perdre la tête rien qu’en ondulant et en respirant au-dessus de lui. “Quoi que… Qu’est-ce que tu serais le plus triste de ne pas utiliser.. Tes mains ? Ou tes lèvres...” Accompagnant ses mots, il remonta ses doigts pour tracer le contour des lèvres si tentantes d’Alix. Le privé de baiser avait eu l’air de le contrarier. Et Azarias aimerait bien recommencer, mais il n’avait pas envie de se priver lui-même de la bouche si tentante de son flirt du soir. Il continua un petit moment à titiller ses lèvres. Réfléchissant et temporisant un peu peut-être aussi. Lentement il attrapa les mains de l’asiatique s'arrêtant sur ses poignets formant avec ses doigts des menottes de chair. “Tes mains vont rester bien sagement immobiles. J’ai hâte de voir ton imagination à l'œuvre. Après tout c'est avec des contraintes que les plus belles œuvres d’art naissent.” Il le força lentement à passer ses poignets dans son propre dos comme s’il était attaché, mais ce n’était pas le cas. Azarias aimait bien n’utiliser les liens physiques qu’en dernier recours. Il aimait quand ses amants s'autodisciplinaient. Il sourit légèrement, relâchant Alix, il savait qu’il obéirait. “Je ne suis pas cruel, je te laisse tes jolies lèvres.” Ajouta-t-il amusé, son doigt revenant titiller la bouche d’Alix avant de se redresser légèrement pour venir l’embrasser passant sur son cou ensuite sa barbe frottant la peau d’Alix avant qu’il ne se laisse retomber sur les coussins du canapé. L'esthète à la peau dorée au-dessus de lui. Il relâcha ses hanches, il savait et passa ses mains sous sa tête, dans une position décontractée, son regard ancré dans celui de son amant. C’était aussi une façon de s’empêcher de le toucher, s’il s’écoutait, il poserait sans cesse ses mains sur Alix. Et même s’il ne voulait pas trop y penser profondément, il sentait qu’il devait se refréner. Ce n’était pas son genre de manquer ainsi de contrôle sur lui-même. Il ne le lâche pas du regard, attendant de voir ce qu’Alix allait faire, comment il allait s’y prendre. Certain qu’il allait beaucoup apprécier ses doigts se serrant, invisible sous son crâne. Jamais il n’avait pensé qu’un jour, une personne, faite de chair et de sang arriverait à le mettre dans un tel état en si peu de temps, en si peu de gestes.

La première fois qu’il avait rencontré Alix, il n’aurait jamais cru qu’il arriverait tant à grignoter sur son pouvoir. S’il l’avait su, sûrement qu’il l’aurait tenu éloigné le plus possible.  Ou non, Azarias avait toujours aimé ce qui était beau, il avait toujours voulu ce qui était le mieux, car c’est comme ça qu’on l’avait éduqué. Et Alix était ce qui était le mieux. Beau à damner un saint… C’était suffisant pour ce qu’ils faisaient ensemble. Pour ce qui était de sa personnalité et de ses qualités, Azarias n’avait pas vraiment cherché à en savoir plus. Il ne voulait pas apprendre à le connaître après tout. Tout comme il n’avait rien partagé sur lui-même à Alix. Ils savaient pourquoi ils étaient ensemble ce soir et ce n’était pas pour avoir une longue conversation devant un verre de vin.. Quoi qu’il ne dirait pas non à une bonne bouteille de vin. Il avait une bonne bouteille de vin italien qui attendait dans sa cuisine.

❖❖ Alix ❖❖

Un diable. Ton amant est un merveilleux et incroyable diable qui ose te traiter de démon tentateur. Tu ne t'attendais pas à ce qu'il te laisse réellement carte blanche, du peu que tu sais d'Azarias, ça ne lui ressemble pas du tout. Il t'a laissé conduire sa voiture chérie, et c'est le seul contrôle qu'il te laissera entièrement ce soir. D'ailleurs sa première phrase te surprend un peu, mais il se reprend bien  vite. Tu serres les dents en réprimant un gémissement affecté. T'essaies de te mettre d'accord avec toi-même mais ses doigts sur tes lèvres t'ôtent instantanément toute capacité de réflexion. Et il semble répondre en même temps que toi finalement, en attrapant tes poignets. Ne pas le toucher une une torture, mais ne pas l'embrasser, c'est encore pire.

Tu le laisses passer tes mains dans ton dos en écoutant son ordre. Tu hoches doucement la tête, pas pour montrer ton accord, mais pour montrer que tu as compris. Tu as déjà donné ton accord pour tout ce qui se passerait cette nuit en le suivant jusqu'ici. Ou même, en délaissant le premier homme de ta soirée pour lui.
Fermement en appui sur tes genoux posés de chaque côté des hanches d'Azarias, tu le regardes tandis qu'il cesse lui aussi de te toucher pour mettre ses bras derrière sa tête, tel un pacha attendant d'être servi. Tu souris à la vue,  un peu amusé par son attitude devenue nonchalante mais en léger désaccord avec ce que tu lis dans ses yeux. Les tiens doivent néanmoins s'éclairer d'une nouvelle lueur joueuse. Tu te penches sur lui, glissant ton visage près de son oreille. « Dois-je t'appeler 'maître' ? » souffle-tu de ta voix la plus sensuelle. Entre tes dents, tu attrapes son lobe, tu ne t'y attardes qu'une seconde, partant déjà le long de sa mâchoire. Enfin, tu assouvies cette envie que ton empressement quelques instants plus tôt avait mis de côté. Tu déposes des baisers appuyés sur la légère barbe qui recouvre le bas de son visage, juste assez longue pour meurtrir ta peau d'une façon terriblement exquise. Tu laisses par moment tes lèvres glisser sur sa peau, pour raviver la douleur quand ta peau s'habitue.

Ton manège ne dure que quelques secondes, tu y reviendras plus tard, mais pour l'instant tu préfères descendre à nouveau le long de son corps. Tu caches un sourire contre son cou que tu dévores alors que ton bassin recommence à bouger contre le sien. Lentement, parce que tu n'es pas sûr que ton genou sur le bord du canapé ne va pas finir par glisser si tes mouvements sont trop brusques, et aussi parce que tu n'as pas envie qu'il t'arrête alors que tu viens juste de récupérer le contrôle de tes hanches. Les décharges de plaisir se répandent lentement dans ton corps, mais tu essaies de te concentrer sur tes baisers sur son torse. Tu pinces les lèvres, tu lèches sa peau, le goûtant avec un plaisir non-dissimulé, et soudain l'envie de le toucher revient te frustrer. Tes doigts se crispent.
Tu te déplaces légèrement sur ses cuisses, un peu malheureux de ne pouvoir continuer tes mouvements, mais incapable de te retenir plus d'écraser ta bouche sur ses abdominaux parfaits. Ta langue reprend les mêmes dessins que tes doigts, plus tôt, faisant le contour de ses muscles alors que tes mains continuent de se serrer. Mais cette fois, il n'y a pas de tissu pour les occuper – ta chemise serait un très mauvais substitut, et tu n'as pas envie de l'abîmer – alors c'est sur ta peau que tes ongles s'ancrent. Sur la peau de tes poignets autour desquels tes mains sont enroulées. Il ne te faut que quelques secondes pour que la douleur te fasse soupirer, et ça te surprend. Parce que pour une fois, ce n'est pas fait exprès. Pour une fois, ce n'est pas pour te faire du bien que tu te fais mal, juste pour ne pas désobéir. Sans ça, tes mains seraient déjà repartis sur sa peau, et même si la perspective d'être puni n'est toujours pas désagréable, celle de le mécontenter l'est davantage.

Tes lèvres effleurent enfin le tissu de son sous-vêtement. Taquin, tu glisses durant quelques secondes ta langue sur la peau le long de cette limite, avant de poser délibérément ta bouche sur son érection toujours contenue dessous. Mais sans tes mains, il t'est impossible de le dégager davantage, alors tu te contentes de ce qui est à ta portée, pressant ta bouche et ta langue à outrance contre le tissu fin. Tes doigts se crispent encore, tu sens que tes ongles te blessent un peu plus. Un gémissement t'échappe, soyeux mélange entre le contact sous tes lèvres, et celui des écorchures sanguinolentes sous tes doigts.

❖❖ Azarias ❖❖

A sa question tout son corps se tend. Putain de merde, ce démon de luxure savait quoi faire, quoi dire pour lui faire perdre ses sens. encore plus que ce cacheton rose que lui avait fait fondre la rouquine sur la langue. Il eut l’impression que son sang s'était mis à bouillir dans ses veines. Comment en quatre putains de mots Alix pouvait le mettre dans cet état ? Sa tête vrilla un peu, le souffle de l’asiatique sur son corps lui fit l’effet d’une langue de feu. Son corps tout entier répondait à celui de son amant, sans qu’il ne puisse réellement avoir du pouvoir sur ces réactions. Cela le grisait et l’effrayait tout en même temps. Il n’aimait pas ce qu’il ne comprenait pas ou ce qu’il ne maîtrisait pas. Malgré tout, sans qu’il ne sache pourquoi, il ne chercha pas à renverser la situation, comme si Alix avait un passe-droit, une sorte d’immunité qu’il l'autorité de temps en temps à grappiller un bout de pouvoir sans qu’Azarias ne lui déclare la guerre. L’agent immobilier ne voulait pas y penser, perdre une partie de son contrôle… Pire que ça, l’offrir à quelqu’un ? C’était impensable et pourtant l’impensable se produisait. Il grogna un peu, entre le gémissement, le soupir de bien-être et le mécontentement, comprenant que son éphèbe se moquait de lui. Même si avouons-le, l’idée d’être appelé maître par Alix ne lui déplairait pas… Il se passa une lèvre affamée sur ses lèvres asséchées. Avant d’attraper le visage de son esthète par le menton, ses pouces s'enfonçaient dans ses joues quelques secondes pour l’empêcher de bouger dans tous les sens et ainsi retrouver un minimum de conscience. “Tu le dis en plaisant mais fais attention, l’idée me séduit et je pourrais en effet te demander de le faire…” Puis il le relâcha, tentant de reprendre contenance et de revenir à sa position initiale qui se voulait décontracter. Sauf que si à l’extérieur il tentait de donner le change et y arrivait plus ou moins bien, à l'intérieur c’était une tempête, un ouragan qui emportait tout sur son passage ne lui laissant que le désir, son esprit focalisé entièrement sur Alix. A tel point qu’un souffle de lui suffit à lui donner faim. Il ferma à demi les yeux, basculant un peu plus sa tête dans les coussins qui lui maintenaient la nuque. Ses dents couleur ivoire viennent mordiller ses lèvres afin de ne pas laisser entendre sa voix plus que nécessaire alors qu’Alix semblait s’amuser follement sur son torse.

La langue qui trace sur son torse des formes sans queue ni tête, le rend fou, il a l’impression que la traînée humide qu’elle laisse sur sa peau le brûle, comme une marque au fer rouge qu’il aura du mal à oublier. Il avait l’impression que depuis qu’il avait couché la première fois avec Alix, son corps se souvenait de l’asiatique. De sa façon de prendre sa respiration entre deux baisers. De celles qu’il avait de gémir, de se mordiller les lèvres, de se mouvoir. Des choses qu’il ne retenait d’habitude jamais chez ses partenaires et qu’il connaissait pourtant presque par cœur chez son adonis, alors qu’il ne l’avait vu que trois fois. Trois misérables fois. Putain, mais qu’est-ce qui clochait avec lui ? Est-ce qu’Alix était un adepte de vaudou lui aussi ? Est-ce qu’il lui avait lancé un sort ? Cela semblait peu probable mais au vu des avertissements que les laws lui avait émis quand il s'était installé dans cette bourgade, il se dit que rien n’était impossible. Malheureusement, son esprit n’avait pas envie de se plonger tout de suite dans ce souci. Non, il avait bien plus intéressant à penser. Comme par exemple, le corps chaud d’Alix au-dessus du sien. Et sa bouche, bordel cette bouche. Un long frisson le parcourut, électrifiant, semblant l'envahir complètement quand ladite bouche aspire à dessein son membre gorgé de sang. Un gémissement, incontrôlable, qu'il ne prend pas la peine d’étouffer, trop tard, tant pis, il s’en fiche, complètement perdu dans les limbes de son plaisir.

Une de ses mains quitte l’arrière de sa nuque et vient se perdre dans les mèches de jaie d’Alix, défaisant le gel et enroulant les cheveux autour de ses doigts, s'agrippant comme pour garder là, un moyen de s’ancrer à la réalité. Son autre main comme jalouse, comme voulant elle aussi goûter aux délices offerts par Alix et sa peau d’or, se glisse dans ses mèches corbeau avant de glisser dans son cou puis sur ses épaules. Mais il ne pouvait pas toucher plus loin tant qu’Alix resterait si bas. Cependant, loin de lui l’idée de demander à son amant de se redresser. Il aimait bien trop ce que sa bouche était en train de lui faire. Ses doigts enchaînés aux cheveux de son amant caressaient parfois le cuire chevelure comme pour récompenser leur propriétaire de ses actions avant de tirer un peu. Douleur et plaisir, c’était ce qui le faisait le plus vibrer. Du moins faire souffrir, jamais personne ne lui avait fait mal à lui et ceux et celles qui avaient cherché à inverser les rôles avaient vite trouvé la porte de sortie.

❖❖ Alix ❖❖

Tu plaisantais. Tu plaisantais ? Oh, toi-même tu n'en es pas bien sûr. Peut-être un peu, et peut-être étais-tu quand même un peu sérieux. Tu n'as aucune idée dans quelles proportions tout ça se découpe, mais tu es content d'avoir pu glisser l'idée dans sa tête puisqu'elle semble ne pas lui déplaire, à lui non plus. Toujours est-il que tu te laisses divaguer sur son corps, ses muscles, sa peau, perdant le fil de tes pensées alors que tu écoutes et espères chacune des réactions d'Azarias. Contrairement à toi, il est avare en soupirs et en gémissements, mais tu n'as pas besoin de ça pour te rendre compte qu'il aime ce que tu fais.

Alors que ta bouche s'affaire, tes doigts meurtrissant ta propre peau, tu relèves les yeux en l'entendant échapper un gémissement lourd de sens. Un gémissement qui te fait frissonner, qui fait se tordre ton ventre, mais tu te reconcentres vite sur ta tâche, déterminé à lui en arracher d'autres. Tu laisses ta langue suivre le contour de son membre, tes lèvres continuent de l'embrasser, et ton envie de le prendre dans ta bouche ne cesse d'augmenter.
Et soudain, tu sens l'une de ses mains passer dans tes cheveux, s'y ancrer, l'autre passe aussi dans tes mèches avant d'aller se perdre sur ta peau, tu sens les frissons suivre ses doigts, partant de ton cou puis de ton épaule. Tu soupires doucement contre lui quand il tire tes cheveux, quand il caresse. Tu t'attends presque à ce qu'il te fasse te redresser, mais non, il semble préférer que tu restes là. Alors tu restes, tu continues, et tes mains te démangent de plus en plus.

Tu commences à craindre de te blesser sévèrement, alors tu desserres ta prise. Presque malgré toi, tu sens tes doigts se détacher de tes poignets et se poser sur le boxer d'Azarias. Rapidement, ils tirent sur le tissu, juste assez pour le dégager, et tu n'attends pas plus. Ta langue vient aussitôt au contact de la peau brûlante, remonte le long de la hampe avant que tu ne refermes ta bouche dessus. Tu commences un mouvement lent, pour profiter de ton jouet, et tes mains se posent sur le canapé. Tu sens une ou deux gouttes de sang couler le long de ta peau, jusque sur le dos de ta main gauche. Bon, il faudra que tu attendes demain pour te soigner, maintenant qu'il risque fortement de les voir.
Tant pis, parce que pour l'instant, ce n'est pas ça que te tracasses. Tu as désobéi, tu le sais, et tu ignores quelle sera la réaction d'Azarias parce que ce n'est pas la première fois que tu testes sa patience ce soir, qu'il t'a déjà mis en garde. Mais... bon, il y a peu de risque qu'il n'aime pas ce que tu es en train de faire. Tu n'oses tout de même pas relever les yeux vers son visage, ne tente pas le diable au cas où il déciderait d'être clément.

❖❖ Azarias ❖❖

Perdu dans les limbes de son plaisir, il se laisse emporter par cette vague chaude et enivrante. Sans lutter, laissant ce tsunami de sensation tout entier briser ses barrières et le noyer dans cette effusion de désir. Tout à essayer de se retenir de trop montrer l’impacte que les assauts d’Alix ont sur lui, Azarias met quelques secondes à se rendre compte qu’il venait de briser la règle qu’il avait édictée quelques minutes plus tôt. Il rouvrit les yeux, perdus dans son désir et dans son plaisir, les effluves du parfum d’Alix l’enivrant complètement avant qu’il n’attrape ses poignets, sentant ses doigts glisser sur le fin filet de sang qui en sortait. “Tu n’as pas obéi” Sa voix s'était faite dure, implacable. Il se redressa et lâcha une des mains d’Alix pour lui faire redresser le visage afin de le maintenir loin de son membre devenu dur sous ses caresses expertes.  “Tu ne devais pas utiliser tes mains… Tu n’es pas très obéissant ce soir… Je vais devoir me montrer plus... Ferme ? C’est ce que tu veux ?” Il l’observa longuement, tenant une de ses mains plaquées contre le dossier du canapé, son autre main, tenant fermement le visage d’Alix pointé vers le haut, tirant sans ménagement ses cheveux. Il le garda ainsi dans cette position peu confortable pour Alix mais assez jouissive pour lui. Puis il le repoussa pour se redresser sur ses pieds et s'éloigner du canapé en l’observant. “Bien bien bien…. Comment dois-je te punir ?” Il s’étira un peu pour se défaire des brumes qui avaient envahi son esprit observant son amant.

Il se gratta le ventre se débarrassant de la barrière de tissu que l’asiatique avait fait glissé mais ne lui avait pas retiré avant de sourire en coin. “Si tu continues à ne pas m’obéir, je vais finir par m’occuper de mon plaisir seul et je ne te laisserais même pas regarder…” Ce n’était pas une menace en l’air et son regard pétillant en était une preuve, ainsi que sa main joueuse qui glissait doucement sur son propre torse. “Cela fait deux fois ce soir que tu m'as désobéi. Et je n’aime pas ça du tout…” Il arrêta son manège nu comme un ver devant Alix mais trop loin de lui pour qu’il puisse réellement en profiter. “Tu vas bien sagement m’attendre ici, assis. Si tu bouges, tu devras te satisfaire avec ton imagination c’est clair ?” Sans vraiment attendre de réponse il s’esquiva, s’enfermant dans ce qui était sa chambre, Alix devait le savoir puisqu'il y avait déjà mis les pieds. Il le laissa poireauter longuement, son partenaire même en tendant l’oreille ne devait rien entendre de particulier.

Puis enfin, Azarias revient dans le salon, portant dans sa main droite des rubans aux couleurs chatoyantes qu’il avait choisies avec grands soins, car ils se marieraient avec élégance à la peau dorée d’Alix. “Puis que tu ne sembles pas savoir t’auto-discipliner… Je vais devoir employer de plus grands moyens.” Il s'approcha de lui et l'observa avant de lui faire signe de se lever et de faire quelques pas vers lui. Azarias lui tourna autour avant de s’arrêter dans son dos pour souffler doucement dans sa nuque, la chaleur de son torse se répercutant dans son dos. “Tu connais le jeu du Roi Alix ? Je suis le roi et tu dois faire tout ce que je dis… Tu n’as plus le droit à l'erreur, tu en as déjà trop fait ce soir…” Joueur, il souffla de nouveau dans son cou. Puis toujours en restant hors de son champ de vision, il approcha sa bouche de son oreille. “Commence par retirer les vêtements qu’il te reste.”

❖❖ Alix ❖❖

Tu ne peux pas t'empêcher de guetter sa réaction, si bien que quand ses mains te lâchent, tu t'en rends tout de suite compte. Sa voix te fait trembler et il passe une main sous ton menton pour te redresser alors que l'autre tient la tienne contre le canapé. Tu as trop tenté ta chance, Alix. Tu espérais la clémence, c'est raté. Tu déglutis alors qu'il remet sa main dans tes cheveux pour pencher ta tête en arrière. La douleur de ton crâne se mélange à celle due à ta position forcée, mais tu ne bouges pas d'un millimètre pour essayer de soulager ton dos. Ton esprit n'y pense pas, focalisé sur sa question. « Pardon... » arrives-tu seulement à murmurer en réponse, parce que tu ne sais pas lequel du 'oui' ou du 'non' serait un mensonge. Répondre oui serait presque avouer que tu l'as fait exprès, or ce n'est pas le cas, pour une fois ça ne l'est pas. Répondre non serait nier les frissons qui rampent sur ta peau à la simple idée qu'il puisse être plus brutal.

Il te repousse finalement, tu te rassois sur le canapé en soupirant silencieusement pour essayer de reprendre contenance. Tes yeux suivent ton amant alors qu'il termine de se déshabiller. Tu parviens à détourner les yeux, sans quoi tu n'es pas sûr que tu aurais réussi à rester sagement assis. Mais ses mots te parviennent et la frustration que tu avais réussi à calmer en utilisant ta bouche sur ce corps fabuleux te revient, plus forte. « Je ne le ferai plus, » souffles-tu, le visage baissé, regardant Azarias à travers tes cils. Il est nu. Nu et magnifique. Tu te mords l'intérieur de la bouche, t'insultant pour ne pas avoir réussi à te contrôler quelques instants de plus, juste le temps pour qu'il puisse soit t'autoriser à retrouver l'usage de tes mains, ou alors pour se déshabiller lui-même comme il vient de si bien le faire. Il t'ordonne de rester sage, tu hoches rapidement la tête, mais il a déjà tourné les talons pour partir vers sa chambre. Tu ne te prives pas du spectacle cette fois, regardant jusqu'à ce qu'il ait fermé la porte.

Tu échappes un souffle fébrile, ton corps toujours tendu. Bien que tu regrettes d'avoir agacé Az, ce serait mentir de dire que la situation te déplaît. Laisser des hommes exercer leur pouvoir sur toi t'a toujours excité, ou en tout cas du plus loin que tu te souviennes. Voir comme cela leur plaît t'a toujours excité. Et tu n'as jamais rencontré personne qui aime le contrôle et la domination plus qu'Azarias. Ce qui donne une assez bonne idée de ton état, là, tout de suite. Tu mords ta bouche, tes doigts agacent les plaies sur tes poignets, la douleur t'aide à ne pas te concentrer sur l'attente que te fait subir ton adonis. Tu es presque sûr qu'il le fait exprès.

Le bruit de la porte te fait aussitôt reporter ton attention sur l'homme qui la passe, des liens colorés dans la main. Destinés à t'attacher, tu le devines avant même qu'il te le dise clairement. Mais ce sont ses mots qui font repartir tes frissons. Un instant, il te regarde, puis te fait signe de te lever. Tu obéis aussitôt, mais pas précipitamment. Tu te forces à regarder le sol quand il tourne autour de toi, même si tu n'as qu'une envie, c'est de ne plus le lâcher des yeux. Il s'arrête dans ton dos, et la chaleur de son corps te fait remarquer à quel point tu avais froid, loin de lui. Tu frissonnes un peu plus fort.
Tu hausses les sourcils à l'évocation du jeu. Il est le roi... bien sûr qu'il l'est. Tu pinces les lèvres pour t'empêcher de le dire. Pourquoi même cette pensée s'est-elle formée dans ton esprit ? Et pourquoi te fait-elle peur ? Tu lui as bien suggéré d'être ton maître, tout à l'heure, en quoi est-ce différent ? Tu aurais dû boire davantage sans doute... « Pardon, » répètes-tu à son reproche.

Nouvel ordre, susurré à ton oreille après que son souffle se soit glisser sur ta nuque. Ça t'électrise. Et tu t'exécutes, avec des gestes lents et mesurés. Tu fais en sorte de ne pas le toucher quand tes bras bougent. D'abord tu retires ta chemise qui couvrait toujours ton dos, et tu la lances sur le côté, tu ne fais même pas attention à où tu l'envoies. Puis tu défais ton pantalon, tu t'en extirpes en te tortillant sensuellement, emportant ton sous-vêtement dans le même mouvement. Du bout des pieds tu retires chaussures, chaussettes, et tu envoies le tout en direction de ta chemise.
Quand tu te redresses, retrouvant avec plaisir la sensation de chaleur dans ton dos, tu tournes légèrement la tête pour pouvoir regarder son visage. Ne pas te coller contre lui te demande toute ta volonté. « Et maintenant ? » Demandes-tu, ton regard fixé dans le sien. Ta voix est légèrement voilée, par le désir, la frustration, une pointe de culpabilité qui fait également briller tes yeux. Tu ne le caches pas. Avec certains tu le fais, avec Azarias tu choisis de ne pas le faire.

❖❖ Azarias ❖❖

Il observe son amant lui obéir avec une grande satisfaction. Savoir que c’était ses mots, ses ordres qui étaient suivis. C’était presque jouissif. Quand il vit qu’Alix tentait de tourner la tête pour l’observer, il appuya sur sa joue pour le forcer à regarder devant lui. Il ne répondit pas de suite à sa question, se penchant contre lui pour venir dévorer sa nuque de baiser, collant son torse contre le sien faisant frotter son érection contre les fesses rebondies de son adonis. Il planta ses dents dans son épaule, ses mains agrippant ses avants bras, ses hanches ondulant toujours. Il étouffa un gémissement contre la peau douce de son éphèbe avant de se reculer doucement, léchant ses lèvres. “Maintenant…” Il sourit un peu et se plaça devant Alix avant de lui tendre un bandeau de soie couleur safran, assortie à l’or de sa peau. “Maintenant, tu te bandes les yeux… Puisque tu n’es pas sage, tu n’as pas le droit à la vue.” Son regard pétillait, ses doigts frôlants ceux de l’asiatique lui laissant le bandeau au creux de sa main. “Et attaches le bien, ne triche pas, je le saurais…” Sa voix s'était faite suave, mais la pointe d’autorité ne l’avait pas quittée. Il reprit ses mouvements lui tournant autour alors qu’il attendait qu’Alix lui obéisse. Et il ne doutait pas qu’il le ferait, après tout il avait lâché un amant pour lui… Cette idée le comblait de joie, il attendit avec patience que son partenaire se bande lui-même les yeux, ses yeux hazel glissant sur sa peau mise à nu. Cette peau qu’il avait envie de faire sienne, de s’y plonger et de ne plus jamais lâcher.

“Serre bien, si le bandeau glisse, pour une raison ou une autre tu seras puni. Ou si cela m’agace trop, je m’amuserais sans toi…” Et au ton de sa voix, Alix qui commençait à l’avoir côtoyé quelque temps, savait qu’il ne le menaçait pas en l’air. Azarias était du genre à tenir ses promesses, surtout celles données dans la chambre à coucher… Enfin, façon de parler. Il passa deux doigts sur ses lèvres comme pour garder encore un peu le goût d’Alix sur sa peau. Il termina son cercle, en revenant se placer dans le dos de son apollon, la peau de son torse trop loin pour toucher son dos, mais assez près pour qu’il puisse sentir sa chaleur. Il se pencha de nouveau passant ses mains dans les cheveux corbeau avant de suivre doucement les courbes du corps offert devant lui. Mais ses doigts ne faisaient que frôler la peau. Assez proches pour en sentir l’ardeur mais pas assez pour qu’ils puissent sentir l’un et l’autre les caresses de leurs peaux l’une contre l’autre. Il aimait ça, cette proximité et cette frustration tout en même temps. C’était ce qui faisait le sel des contacts charnels. Frustré pour mieux assouvir ensuite le désir qui leur brûlait les reins. Éteindre cet incendie qu’il s'amusait à allumer, nourrir et attiser.

Sa bouche continua de frôler la peau fine du cou, s’enivrant de l’odeur musquée d’Alix, sa langue mutine, sortant parfois de l’écrin d’ivoire de sa bouche pour venir glisser à peine quelques secondes sur la courbure de son cou avant de se rétracter comme pour se jouer de lui. “Si tu as mal attaché le bandeau…” Il n’en dit pas plus, laissant sa menace planée entre eux. Azarias souffla joueur sur la nuque d’Alix avant de le faire tourner sur lui-même comme pour lui faire perdre les sens. Il lui fit faire quelques tours sur lui-même avant de l’arrêter alors qu’il était face à lui. Son regard noisette glissa sur son visage et sur son corps, savourant le fait de voir sans être vu. “Si tu avais été sage, tu aurais pu garder la jouissance de tes yeux. Mais tu ne mérites pas tant de liberté. Tes mains… Glisses-les dans ton dos.” Mais il attrapa lui-même les poignets abîmés d’Alix qu’il fit glisser dans son dos. Il les observa un moment et se plia en deux pour les embrasser de ses lèvres avant de passer sa langue sur le sang qui avait séché. “Sauvage…” Il rigola un peu avant de tirer sur un des rubans de soie, bleu nuit cette fois-ci et d’un geste rapide et expert il attacha ensemble les poignets de son amant.

“Bien, ainsi je suis sûr que mes ordres seront suivis..” Amusé, il caressa du bout des doigts les lèvres de son prisonnier avant de glisser le dernier bandeau de tissue autour du cou de son apollon, le laissant simplement pendre. "Celui-là, il sera pour tes jolies lèvres si tu me désobéis encore. Et tu ne profiteras de rien du tout. Si par contre je me rends compte que tu redeviens docile… Peut-être que je te libérerais les yeux...”

❖❖ Alix ❖❖

Il t'empêche de le regarder, tu t'empêches d'échapper le petit grognement frustré qui monte de ta gorge. Après tout, ta place n'est clairement plus à t'opposer à son bon vouloir. Tu sens son torse se rapprocher de ton dos et tu fermes les yeux alors qu'il se met à bouger contre toi, le désir te brûle. Le gémissement qu'il pousse te fait presque trembler. Il s'écarte finalement, tes yeux reviennent aussitôt sur lui quand il se place devant toi, si bien que tu ne vois pas tout de suite qu'il te tend le bandeau. C'est son ordre qui te fait rebaisser les yeux sur sa main, tu prends le morceau de tissu. Obéissant, tu refermes les yeux et tends le bandeau sur tes yeux avant de nouer les deux extrémités derrière ta tête. Ne pas tricher, non pas cette fois. Heureusement, tu es habitué à faire des nœuds, alors tu ne pourras pas le défaire par mégarde, ni ta maladresse ni ton empressement ne devraient te poser problème. « Il ne se défera pas, » murmures-tu en laissant tes bras revenir le long de ton corps. C'est la deuxième fois qu'il menace de continuer sans toi, tu n'as plus envie de risquer qu'il le fasse vraiment.

Te voilà dans le noir. Exposé et incapable de voir. Tu sens ton corps qui frissonne alors qu'Azarias bouge autour de toi. Cela pourrait être de la gêne, mais, sans aller jusqu'à dire que tu n'as plus aucune pudeur, disons que tu es plus qu'habitué à ta nudité, même sous le regard d'un autre. C'est l'excitation. Encore une fois, te voilà à la merci de ton apollon, sauf qu'à présent, tu ne peux même plus le voir. Ni profiter de la vue, ni anticiper ce qu'il va faire. Tu ne ressens pas le danger, comme avec certains de tes amants, parce que, quelque part, tu fais confiance à Azarias. Pourquoi ? Tu ne saurais pas l'expliquer. Mais déjà, la première fois, tu avais confiance.
Ses mains te frôlent, sans te toucher vraiment, tu sens juste des caresses infimes qui ne t'aident pas à garder l'esprit clair. Quand sa bouche et sa langue s'ajoutent sur ta peau, un gémissement glisse de ta bouche sans que tu puisses le retenir. Et puis, sans prévenir, il te fait tourner sur toi-même. Tu réussis à contenir un juron et, par réflexe, tu commences à monter une main à ton visage pour essayer de gérer l'étourdissement. Tu t'arrêtes néanmoins à mi-chemin et soupires doucement.

Ça a beau ne pas être la première fois que tu as un bandeau sur les yeux, tu ne t'es jamais habitué à cette sensation qui t'oblige à te reposer sur ton partenaire. Même si, avec Azarias, c'est plus facile. Quand il parle, tu te rends compte que tu es face à lui. Tu n'as pas le temps de réfléchir qu'il te dit de passer tes mains dans ton dos, mais il les prend dans les siennes avant que tu ne bouges. Tu le sens lécher ta peau, sans doute où ton sang a coulé, et tes joues rougissent quand il te traite de sauvage. Il attache finalement tes poignets dans ton dos, tu fermes tes mains pour ne pas risquer de t'écorcher à nouveau.
Le tissu qu'il passe autour de ton cou te distrait de la délicieuse sensation de ses doigts sur tes lèvres. Machinalement, tu passes ta langue sur tes lèvres alors qu'il explique que le dernier bandeau sera pour ta bouche si tu continues à désobéir. « Je ne désobéirai plus, » tu dis en secouant doucement la tête. « Je serai sage, promis... » Ta voix légèrement plus grave que d'habitude trahit ton excitation et ton envie, presque aussi sûrement que ta respiration déjà un peu désordonnée. Tu mords tes lèvres, le besoin de sentir celles de ton amant te brûle. Tu t'exhortes à ne pas bouger, même s'il t'est difficile de ne pas te rapprocher du seul point sûr de ton univers à cet instant. Az.
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MessageSujet: Re: Super Psycho Love   Super Psycho Love EmptyVen 15 Avr - 14:50
T. Alix Saddler
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Super Psycho Love Empty

❖❖ Azarias ❖❖

“Tes promesses ne valent plus rien Alix. Tu as désobéi deux fois de suite… Alors que tu m’avais juré de ne pas le faire.” Il glissa un doigt sur la joue de son amant maintenant totalement à sa merci. Les mains attachées dans le dos, les yeux aveuglés par le bandeau de soie. Il s’amusa à caresser sa joue, l'arête de son nez, il passa un doigt sur le bandeau avant de remonter dans ses cheveux. Il approcha son visage du sien, soufflant sur ses lèvres avant de glisser sa main libre dans son cou pour attraper les deux extrémités du ruban qui pendaient sur son torse avant de tirer légèrement dessus. “Fait attention où tu marches je te conseil de faire des petits pas…” Il rigola légèrement avant de le guider lentement vers sa chambre, lui faisant éviter doucement la table basse. Une fois dans la pièce, il le laissa en plan, planté comme un poteau sans rien lui dire. Il alluma un brin d’encens avant de revenir vers Alix et de poser ses deux mains sur son torse, puis d’une poussée, il l’envoya en arrière afin qu’il tombe sur le dos, contre le matelas. Il le regarda, incapable de se relever, incapable de se défendre, totalement à sa merci. Azarias se mordit la lèvre et lentement se glissa au-dessus de son éphèbe, glissant ses genoux de chacun des côtés de ses jambes. Ses deux mains, glissèrent de nouveau sur le torse offert d’Alix. Offert, c’était le mot. Son amant lui était totalement offert, entièrement, sans plus aucun contrôle sur lui-même. Tout le contrôle était entre ses mains à lui et à lui seul. Et il adorait ça.

Ses mains suivirent les muscles finement dessinés avant de se mettre à titiller doucement et avec amusement les deux boutons de chair rose sur son torse alors qu’il se pencha légèrement, son membre dur frôlant celui d’Alix. Il retient un frisson et mordilla sa lèvre. “Tu es incroyablement beau avec tous ses liens sur toi…Un appel vivant à la luxure…” Et enfin, il l’embrassa, il l’avait mérité après tout, un baiser lent et langoureux presque tendre jusqu’à ce que les dents du trentenaire ne viennent se planter dans sa lèvre inférieure. “Bien… Tu vas te faire pardonner… Tu as commencé quelque chose. Et j’entend bien à ce que tu le termines mon beau…” Il reprit les extrémités du bandeau qu’il avait laissé pendre encore autour de son cou avant de tirer vers lui pour le faire se redresser assis sur le lit. Azarias, lui, s'allongea et glissa sa main dans ses cheveux pour lui donner une idée de sa position.

“Tu étais en train de te faire pardonner non ? Tu as une nouvelle raison de le faire, tu vas devoir te surpasser…” Sourit un peu, il pouvait se permettre se genre de sourir un peu tendre, puisque Alix ne pouvait pas le voir. Il glissa ses doigts sur ses lèvres abîmées par ses dents avant de laisser retomber son bras sur le matelas. Son autre main, se glissa sous sa tête et il attendit, laissant à Alix une pointe de liberté. Toute relative, il était nu, incapable d’utiliser ses mains et sans la vue. Mais, Azarias ne lui avait pas donné d’ordre précis. Libre à lui de décider de la suite et de comment se faire pardonner. “Et si ta façon de te faire pardonner me plait, je retirerais le bandeau de ton choix. Ou j’en rajouterais un si tu veux… Mais pour que je t’obéisse en quoi que ce soit, il va d’abord falloir que tu sois très très obéissant et gentil. Je n’offre pas de récompense à n’importe qui. ” Son regard scruta le corps offert, assis sur le matelas, il devait avoir un peu de mal à bouger, c’était ça qui l’aimait, qu’il ne puisse pas agir librement, mais qu’il se force, pour lui. C’était ce qui lui plaisait, ce qui faisait bouillir son sang dans ses veines. C’était pour lui qu’Alix faisait tout cela. Pour son plaisir, pas celui d’un autre le sien. Il n’était pas idiot au point de croire qu’il était le seul amant de l’asiatique, tout comme l’asiatique n’était pas son seul partenaire, mais là, ce soir… Il était le seul responsable du plaisir ou non de son amant.

❖❖ Alix ❖❖

Ses mains caressent ton visage doucement. Ton esprit se fixe sur chaque sensation, changeant de cible encore et encore. C'est étourdissant. Ta bouche s'entrouvre quand tu sens son souffle sur tes lèvres, mais il se contente de t'attiser. Tu le suis, alors qu'il tire sur le bandeau autour de ton cou. Tu te dis qu'il doit t'emmener dans sa chambre, tu essaie de te souvenir de la sensation du sol les dernières fois. Mais les seules sensations qui te viennent sont tout autre... la prochaine fois, tu t'en souviendras.
Il s'éloigne, tu le sais, tu ne sens plus sa chaleur près de toi. À nouveau, tu te sens perdu. Seul, dans le noir, parfaite proie. La pensée t'excite. En dehors du sol sous tes pieds, il n'y a rien. Tu ne peux qu'attendre, qu'il te touche, qu'il te parle, qu'il fasse n'importe quoi pour te faire exister à nouveau. Au fond, est-ce que c'est ça qui t'allume, Alix ? Perdre jusqu'à la sensation de t'appartenir encore ? Exister uniquement pour l'autre ? C'est déjà un peu le cas quand ils te demandent d'obéir à leurs ordres, mais là... dans le noir, c'est bien plus que ça. Dans le noir, attaché, tu n'as plus le choix. Tu n'as plus le choix d'obéir ou non. Oui, d'une façon étonnante, presque effrayante, ça t'allume. Mais ce n'est pas comme si tu pouvais te rendre compte à quel point ce genre de comportement pourrait être dangereux. Non, toi, tu te contentes de t'y perdre totalement, sans te rendre compte.

Alors que tu perçois une nouvelle odeur qui ressemble à de l'encens, tu sens les mains d'Azarias sur ton torse, mais tu n'as pas le temps de t'accrocher à la sensation que tu bascules en arrière avant d'atterrir sur le lit. Sous le choc, tu sens à peine la douleur dans tes mains coincées sous ton corps, tu te mords la lèvre pour retenir un juron. Rapidement, néanmoins, Azarias revient sur toi, et à nouveau ton esprit se focalise sur ses gestes, sur sa voix. Ta peau frissonne sous ses doigts, tu soupires et tu gémis, et ton cerveau cesse presque de fonctionner quand, enfin, les lèvres de ton dieu prennent les tiennes. Mais non, tu ne laisses pas filer l'instant sans en profiter, tu te reprends, tu réponds avec ferveur, soupirant contre sa bouche merveilleuse, jusqu'à gémir quand il plante ses dents dans ta lèvre. La douleur te saisit, brusque après le baiser voluptueux, et tellement grisante.
Tu hoches faiblement la tête quand il te dit de terminer ta tâche. Tu sens le bandeau sous ta nuque soulever le haut de ton corps jusqu'à ce que tu te redresses. Tu entends vaguement Azarias s'allonger à son tour sur le lit, mais sa main se pose sur toi, dans tes cheveux. Petite chose que tu es, Alix. Sentant ses doigts sur ta lèvre, tu sors doucement ta langue, mais trop tard, tu ne sens que le goût métallique de ton sang, léger.

Il ne te touche plus, c'est à toi de le faire, à toi de le toucher, te faire pardonner. Tu te redresses, te mets à genoux pour pouvoir te déplacer un peu plus aisément. Enfin, aisément, façon de parler, mais heureusement que tu es habitué à te mouvoir en étant entravé. Le problème est toujours le fait que tu ne vois rien, mais ça ne le sera plus très longtemps. Tu t'apprêtes à bouger quand il te parle de ta récompense. Retirer un bandeau ? Le voir, ou le toucher ? Ce dilemme à nouveau... mais tu y penseras plus tard.
Tu décales ta jambe qui te paraît être la plus proche d'Azarias, et quand tu touches sa peau, tu retrouves un peu tes repères. Tes mouvements sont un peu moins hésitants. Comprenant qu'il s'agit de sa jambe contre la tienne, tu te places à califourchon sur ses cuisses. Lentement, tu te penches, jusqu'à ce que tes lèvres se posent. Se posent sur son torse. Tu ne peux t'empêcher de soupirer en sentant le contact chaud et doux sous ta bouche. Tu l'embrasses, te concentrant pendant quelques instants sur cette seule sensation. Tu embrasses sa peau, glissant lentement jusqu'à arriver à son épaule. Tu pinces entre tes lèvres, tu caresses avec ta langue, en te rendant jusqu'au creux de son cou. Tu ouvres la bouche, inspirant son odeur, tes dents frôlent sa peau mais tu ne le mords pas, tu te retiens. Tu laisses ton corps s'appesantir sur ton amant, pour le toucher autant que tu le peux, pour sentir sa peau contre la tienne où tu le peux. Sa chaleur se mêle à la tienne, tu as envie de te frotter contre lui, de lover ton visage contre son torse, mais tu ne peux pas, si le bandeau se défaisait, tu serais puni. Plus tard, tu le feras plus tard.
Un dernier baiser dans son cou et tu descends lentement ta bouche. Parce que tu comptes bien finir ce que tu as commencé, plus tôt. Tu embrasses le torse de ton amant. Encore une fois, parce que ce serait un crime de ne pas le faire, tu te délectes du contour de ses muscles si bien dessinés. Quand tu arrives à ses abdominaux, tu sens son membre dur contre le haut de ton torse. Ta langue glisse alors sur la peau d'Azarias jusqu'à retrouver son jouet favori. Sans empressement, tu lapes la peau brûlante et tendue avant de déposer des baisers sur toute la longueur. Te faire pardonner. Cela passerait presque au second plan tant tu aimes ce que tu es en train de faire. Tu entrouvres la bouche pour le faire glisser à l'intérieur avec une lenteur mesurée, entièrement, avant de remonter et de recommencer. Toujours lent, d'abord, puis plus rapidement.

❖❖ Azarias ❖❖

Entre l’odeur de l’encens et celle qui se dégageait d’Alix il ne savait pas laquelle lui faisait le plus tourner la tête. Tout cela se mélangeait et lui faisait perdre les sens. Il adorait ça… Allongé sur son lit, son dos et sa nuque calé contre les oreillers, sa main droite perdue dans les cheveux de son amant, la gauche calée sous sa propre tête. Les yeux fermés, la tête basculée le plus possible, il profitait sans un son des faveurs de son amant. Alix était… Doué ou son corps répondait bien plus fortement aux attentions que lui offrait l’asiatique. Il n’en savait fichtrement rien mais il prenait beaucoup de plaisir au simple fait de sentir ses lèvres caresser sa peau. Pour le moment, ses capacités de réaction étant légèrement réduites, il ne s’en formalisa pas. Il repenserait à tout cela quand son sang recommencera à être pompé vers son cerveau.  Là pour le moment, il voulait simplement se laisser noyer par cette vague de luxure et de volupté, qui ne portait qu’un seul nom, Alix. Sa main libre caressa doucement ses cheveux et le haut de sa joue. Savourant ses baisers sur son torse, savourant la brûlure de ses baisers. Même s’il tentait de garder le contrôle sur son corps et ses réactions, il était difficile de ne pas laisser sortir de long soupir de bien-être de sa propre bouche. Ses paupières laissèrent de nouveau la vue à ses yeux hazel qui glissèrent sur Alix alors que ce dernier semblait bien déterminé à tenir sa promesse de se faire pardonner. Et quand sa bouche avala son membre dur, Azarias ne put contenir un léger gémissement de plaisir avant de rapidement se bâillonner en mordillant ses lèvres. Il n’était pas un grand bavard dans la vie de tous les jours et il n’était pas non plus du genre à beaucoup s’épancher durant ses rapports intimes. Il aimait entendre ses amantes et amants montrer leur plaisir mais lui-même n’était pas du genre à faire du bruit.

Il bascula un peu plus la tête en arrière, sa main sous sa nuque agrippa l’oreiller pour se contenir alors que son dos se courbait en peu ses hanches suivant les mouvements de la bouche de son éphèbe. Savourant les bruits qui sortaient de sa gorge. Ses gargouillements de gorge qui l’excitait encore plus. Son membre dur dans le fourreau humide et chaud qu’était la bouche de son apollon tressautait de plaisir. Ses doigts se crispent dans ses cheveux dont le gel avait fini par perdre la bataille contre les caresses et douces torturent d'Azarias. Et la coiffure d’Alix allait beaucoup mieux avec ce qu’il se passait. Il avait vraiment la tête d’un amant sorti du lit. Sauf qu’il n’était pas encore sorti. Loin de là. Il se mordit la lèvre avec plus de force, sa main sortit de sous sa tête pour serrer le dessus du lit. Il pouvait se permettre d’être un peu plus démonstratif physiquement puisque Alix ne pouvait pas le voir.

“Ralentit…” dit-il d’une voix rauque, plus rauque que d’habitude, intonation qui prouvait qu’il se retenait de justesse. Il ne voulait pas que la jouissance le prenne trop vite, il voulait savourer et qu’Alix s’active plus longtemps dans cette position si peu agréable. Sa main tira un peu sur ces cheveux pour lui imposer le rythme qu’il désirait, mais appuyait aussi fortement sur sa tête pour le forcer à prendre son membre entièrement en bouche. Ses dents blessant ses propres lèvres pour se retenir, contenir son désir sans qu’Alix n’en soit témoin. Même s'il avait un très bon indice en bouche en ce moment même. Et que sa respiration accélérée devait résonner à ses oreilles. Mais il ne laisserait que peu de gémissement sortir de sa gorge. Où il faudrait qu’Alix se démène. Puis il le fit accélérer de nouveau, d’un mouvement du poignet. Avant d’arrêter de nouveau sa tête et de le faire repartir. Même là, Azarias voulait le contrôle. Puis sentant que la jouissance n’était loin, il relâcha Alix lui laissant la liberté de l’y mener de lui-même.

❖❖ Alix ❖❖

Un gémissement, c'est tout ce que tu as pu entendre, mais tu es habitué. Azarias est sans doute le plus silencieux de tes amants, qui se laissent généralement aller quand tu t'occupes d'eux. Pas lui. Enfin, pas que tu n'arrives jamais à le faire gémir, mais tu savoures encore davantage quand ça arrive. Usant de ta liberté tant que tu le peux pour enrober son membre de toute ton attention, tes lèvres, ta langue. Tu n'as pas besoin de l'entendre gémir pour savoir que tu lui donnes du plaisir, tu le sens à ses doigts qui se crispent dans tes cheveux, à son sexe qui palpite dans ta bouche, et à ses hanches qui t'accompagnent. Bordel, ce que tu aimerais pouvoir le regarder, là tout de suite !

Et puis soudain, il te demande de ralentir, d'une voix rauque et tellement transparente que ton corps se met à trembler. Tu trembles d'autant plus quand il te fait suivre son propre rythme, tirant sur tes cheveux et te poussant vers son corps. Alors, tu te contentes de presser tes lèvres sur la chair, et de l'aspirer quand il ressort de ta bouche, quelques petits gémissements t'échappent quand il s'enfonce entièrement, jusqu'à ta gorge. Tu vois des étoiles malgré les larmes que tu sens poindre à tes yeux et tu le laisses faire, tu te laisses faire.
Il te lâche enfin, mais tu continues avec dévotion, sentant qu'il n'est pas loin de l'orgasme. Tu commences déjà à le sentir couler dans ta bouche, alors hors de question que tu arrêtes maintenant. Tu accélères encore un peu, oubliant les protestations de ton dos, la douleur te fait frissonner, mais pas autant que de le sentir si près de basculer. Tu maudis le bandeau sur tes yeux une fois de plus, si seulement tu pouvais voir son visage quand il est dans cet état. Tu te raccroches à tes souvenirs, alors que tu aspires sa hampe, encore et encore, jusqu'à ce qu'il se déverse dans ta bouche. Tu le gardes quelques secondes de plus, tu lèches une dernière fois sa peau, puis tu te redresses.

Tu avales sa semence et ta bouche reprend son chemin le long de son torse. De tes baisers, tu gouttes sa sueur, sa peau encore frissonnante et, surtout, tu le sens se soulever par sa respiration encore agitée. Tu ne retiens pas le sourire qui se dessine sur tes lèvres, tu le laisses courir jusqu'à son oreille, tu mordilles un peu son lobe avant de te redresser. Un soupir gémissant coule entre tes lèvres étirées, ton dos proteste toujours, tes épaules aussi. Te voilà de nouveau assis sur ses cuisses. Et tu le regardes, ou plutôt tu imagines que tu le fais, tu l'imagines sous toi en te rappelant des dernières fois. Ses cheveux ébouriffés, ses yeux mi-clos, sa bouche entrouverte et rougie parce qu'il s'est mordu la lèvre. « Si tu savais ce que c'est frustrant de ne pas pouvoir te regarder... » Demi-plainte soufflée d'une voix à la fois rieuse et désireuse. Un peu éraillée aussi, tu te racles un peu la gorge. « J'ai compris la leçon, » tu continues en faisant une moue penaude, quoiqu'un peu étirée par un sourire en coin. « Je ne te désobéirai plus, tu es un spectacle que je ne veux plus jamais rater. » Il n'y a plus de dilemme, tu préfères le voir. Après tout, tu n'as pas besoin de tes mains pour le toucher, tu es assez imaginatif pour savoir comment satisfaire cette envie-là.

Tu te penches à nouveau sur son torse et poses ta joue sur sa peau, ton front contre le creux de son cou. Encore une fois, ton corps repose sur le sien, ton bassin contre le sien. Tes hanches bougent légèrement, et tu étouffes un gémissement dans ta bouche. Ton excitation n'a pas baissé malgré la frustration, au contraire même. « Est-ce que je suis pardonné ? » gémis-tu presque dans son cou.

❖❖ Azarias ❖❖

Il se crispa quand enfin la jouissance vient le cueillir, laissant échapper un léger son qu’il n'arrive pas à retenir, son corps entier se tendit alors qu’il se déversait dans la bouche d’Alix ses doigts agrippant avec force ses cheveux avant de le relâcher et de se laisser retomber mollement sur le matelas. La respiration encore saccadée, les yeux voilés par le plaisir, il observait Alix à travers ses cils le trouvant toujours aussi beau. Si séduisant, attirant, un appel vivant à l’hédonisme et à la luxure. Comme ces mosaïques romaines tout en rouge et or, dans le bain public. Alix aurait sûrement beaucoup de charme nu dans un bain, habillé seulement de brume. Il sourit un peu, un sourire comblé et presque tendre, pouvant se le permettre tant qu’Alix était aveugle. Il leva mollement sa main vers le visage d’Alix riant un peu à ses mots. Il se mordilla la lèvre avant de caresser du bout des doigts le bandeau qui le gardait aveugle. Se demandant si ce ne serait pas plus facile pour lui. Mais il avait promis à son amant que s’il était sage et obéissant, il lui laisserait choisir lequel des deux bandeaux, il lui retirerait.

De sa voix légèrement plus basse et grave suite à son orgasme, il lui répondit. “C’est de la frustration que naît le meilleur… Puisque tu dois imaginer… Avoue que ça te plaît… Tu adores ça, ne pas me voir, ne pas savoir si ce que tu fais me plaît ou pas et devoir te fier à tes autres sens.” Il caressa doucement sa joue, glissant dans son cou avant de faire la moue. “Hum, je pourrais te croire, s'il n’y avait pas ce petit sourire en coin…” Il vient passer son pouce sur lesdites lèvres, en faisant le tour de sa si jolie bouche. Il continua ses petites caresses, le brouillard dans lequel il était renflouant peu à peu. Il se remettait lentement, mais sûrement de son orgasme et il se redressa lentement entraînant Alix avec lui. Il laissa ses mains caresser lentement son torse, puis il glissa sa main droite sur le membre fièrement érigé d’Alix. Caressant du bout des doigts le membre dur sans chercher à amener son amant à la jouissance. Simplement pour réveiller un peu plus son désir et sa frustration. Puis il remonta sa main, en laissant un léger rire sortir de sa gorge puis ses lèvres vinrent réclamer celle d’Alix.

Il caressa d’abord les lèvres de son amant des siennes avant de glisser sa langue sur les lippes salées de son propre désir et il glissa à l'intérieur pour venir jouer avec sa jumelle, entraînant Alix dans un lent et long baiser enfiévré. Ses mains caressent son dos, son torse, ses cuisses avant de monter lentement vers ses cheveux. Il passa plusieurs fois ses mains sur le nœud qui le gardait aveugle avant de se reculer et de lentement lui rendre la vue. Il laissa le morceau de soie glisser dans un son étouffé sur le dessus du lit. “Je te pardonne… Mais ne recommence pas... Je me montrerais bien moins sympathique…" Il plongea avec délice son regard noisette dans celui plus sombre de son bel éphèbe. Lui-même était frustré en lui bandant les yeux, après tout, il n’avait pas pu ancrer son regard dans le sien. Sa main se glissa sur sa joue et il s'allongea de nouveau sur son lit observant Alix toujours mains liées dans le dos.

“Tu ne vas pas regretter hein ? Il n’y a pas de retour en arrière possible, mais peut-être que si je suis de bonnes humeurs un peu plus tard, je libérerais tes poignets.” Il se mordilla les lèvres avant de s’étirer de tout son long offrant son corps à la vue maintenant totalement dégagé d’Alix. Puis il reporta son attention sur lui, laissant ses yeux scrutant avec délice son corps offert et sourit en voyant son membre toujours pointé vers le haut… “Hum… Pas trop frustré ? Si tu me le demandes gentiment je pourrais peut-être t’aider le temps de retrouver moi-même ma vigueur… Mais il faut être convaincant."

❖❖ Alix ❖❖

Il te connaît bien. Il te comprend mieux que beaucoup d'autres personnes alors même que ce n'est que la quatrième fois que vous passez un moment ensemble et que vous n'avez pas franchement pris le temps de discuter. C'est étrange, mais tu aimes bien qu'il arrive à deviner certaines choses. Qu'il comprenne que tu aimes être privé de la  vue, même s'il ne sait pas exactement pourquoi. Mais comment pourrait-il le deviner ? Il ne comprendrait pas, même si tu le lui disais, à quel point laisser autant de contrôle à un autre peut être galvanisant.
Tu accueilles avec plaisir ses caresses sur ton visage puis tu le sens se redresser sous toi, tu reprends appui sur tes jambes, toujours un peu perdu. Tu étais si bien, couché sur son torse. Non, non, stoppe-toi Alix. Ne pars pas sur ce terrain-là. Heureusement, sa main embrouille tes pensées en te caressant un peu. Tu te mords la lèvre, encore plus quand il s'arrête, avec un rire. Sadique.

Mais là encore, tu n'as pas le temps de ruminer. Ses lèvres se posent sur les tiennes, aussitôt tu réponds au baiser, laisses sa langue rejoindre la tienne et te faire perdre la tête. Tu t'entends gémir légèrement, ses mains voyagent sur ton corps. Des frissons courent sur ta peau après leur passage, et elles défont finalement le bandeau qui t'aveuglait. Tu ouvres les yeux, en entendant que tu es pardonné. Ton regard plonge instantanément dans celui d'Azarias, dans ces merveilleux yeux noisette. Putain de merde, comment peut-il être aussi beau ? « Je recommencerai pas, » assures-tu à nouveau, te gardant de faire la moindre promesse. Pour ce soir, tu ne recommenceras pas, pour le moment c'est tout ce dont tu peux être sûr. Mais il n'y a pas besoin de plus, c'est comme ça entre vous jusque là. Des pointillés. Un soir puis un autre, peut-être.

Tu le regardes s'allonger à nouveau. Oh ça oui, tu le regardes. Tu secoues doucement la tête avec un sourire, non tu ne vas pas regretter. Ne pas le toucher est frustrant. Ne pas le voir l'était plus. Tu le dévores des yeux, alors qu'il s'étire, mordille sa lèvre, tes yeux glissent sur son torse. Ton ventre se tord un peu plus de désir, tes lèvres te brûlent de le goûter à nouveau et ton cœur s'affole. Et puis tu relèves les yeux vers les siens, qui regardent ton corps avec la même envie que toi.
Tu te mords l'intérieur de la bouche quand il te dit de lui demander de s'occuper de toi, rien qu'à repenser à ces caresses quelques instants plus tôt, tu frissonnes à nouveau. Tu passes ta langue sur tes lèvres avant de succomber à l'envie de tes lèvres de le caresser encore. Tu te penches, mais cette fois tu te retiens de t'allonger contre lui. Un peu pour ne pas être tenter de frotter ton bassin contre lui, beaucoup parce que ce que tu as ressenti contre lui plus tôt t'as effrayé.

Tu embrasses sa peau, son torse, remontant lentement jusqu'à sa gorge. Bien décidé à lui redonner envie de toi dès que possible. Tu embrasses son menton, sa barbe agressant la peau fine de tes lèvres, et tu continues jusqu'à sa bouche. Mais tu t'écartes sans l'embrasser, tes yeux pleins d'envie retrouvent ceux d'Azarias. « S'il te plaît, » souffles-tu à voix basse, grave et sensuelle. « Fais-moi du bien, ou même du mal, s'il te plaît. Maître. » Tu te mords la lèvre, lascivement, sans quitter son regard. Tu retiens un gémissement, provoqué par la tension douloureuse de ton dos et tes épaules, et la position inconfortable dans laquelle tu es. Tu poses un baiser au coin de sa bouche, sur sa joue, avant de finalement poser ton front sur son épaule, le corps tremblant.

❖❖ Azarias ❖❖

Les mots d’Alix lui provoquèrent de nombreux frissons qui lui parcoururent le dos. Il se mordit la lèvre et se redressa complètement, se mettant à genoux sur le lit, de très bonne humeur avant de faire doucement tomber Alix sur le dos, sa tête rebondissant lentement sur les oreillers qui quelques secondes plus tôt accueillaient encore celle d’Azarias. Il l’observa longuement sans rien dire avant de laisser un doigt glisser sur le torse de son amant. “Tu sais comment me prendre par les sentiments et me mettre de bonne humeur hein ?” Il continua de faire lentement glisser son doigt sur le torse de son magnifique apollon avant de se glisser à califourchon sur lui. L’observant avec un petit sourire un coin, son regard scrutant son visage avant de se baisser pour frôler les lèvres de son amant et souffler contre sa bouche. “Tu es doué et je suis vraiment, vraiment de bonne humeur, donc… Je te laisse le choix… Mes mains… Ou ma bouche ? Profites-en, je ne serais pas toujours aussi généreux. Mais tu mérites une récompense. Et je peux être grand prince quand je veux” Oui, enfin pas avec n’importe qui, il ne proposait pas à tous ses amants homme une fellation. C’était même très rare, mais Alix avait une place particulière dans la liste de ceux et celles qui réchauffaient son lit régulièrement. Ses mains voyageaient sur le torse de son Asiatique, suivant avec grand soins les muscles finement dessinés, jouant à intervalles régulier avec les boutons rosée d’Alix, un sourire joueur sur les lèvres alors qu’il se pencha de nouveau ses mains finissant par s’ancrer sur les hanches de son éphèbe avant de faire courir sa bouche sur la peau tendre de son cou, qu’il aimait tant, léchant mordillant légèrement avant de planter ses dents avec plus de force. Aspirant la peau et se redressant régulièrement pour voir la peau rougir. Il adorait voir ça… Savoir qu’il porterait la marque de son passage.

Il recommença, encore et encore, comme s’il voulait s'enivrer de l’odeur et du goût d’Alix. C’était dangereux, il le savait, il finissait par être accro à cette sensation qu’il n'avait qu’avec lui. Sans vouloir comprendre, sans vouloir se pencher sur le pourquoi avec Alix, c’était différent, il avait pourtant cherché avec beaucoup de sérieux à ressentir les mêmes sensations avec d’autres personnes. Il aimait particulièrement le goût de sa peau, le toucher du grain de sa peau, les sons de ses différentes respirations. Azarias, bien qu’il n’ait pas beaucoup passé de temps avec Alix, 3 nuits, ce n’était rien, mais il sentait qu’il n’y avait aucun autre de ses partenaires qui lui offrait autant de plaisir. Il reprit possession du cou de son partenaire ayant bien envie qu’il soit entièrement marqué par sa bouche. Puis il glissa sur sa clavicule avant de remonter pour mordre ses lèvres puis embarquer Alix dans un long et lent baiser alors que ses hanches ondulaient lentement contre celle de son éphèbe.

Il remonta une de ses mains toujours immobiles sur les hanches d’Alix pour venir entourer son cou de ses doigts et le priver légèrement d’oxygène durant le baiser. Azarias voulait bien se montrer sympathique, mais il voulait aussi montrer qu’il avait toujours le pouvoir, qu’il était toujours celui qui décidait. C’était lui qui imposait les règles et que même s’il pouvait laisser de temps en temps à Alix la liberté de mener la danse, il ne lui laissait jamais entièrement les rênes. Jamais. Il mit fin au baiser, à court d’oxygène et relâcha juste assez le cou d’Alix pour qu’il puisse reprendre son souffle et il mordilla sa lèvre. “Tu as si bon goût… Je pourrais te goûter pendant des heures…”

❖❖ Alix ❖❖

Tu ne tardes par à te retrouver allongé sur le dos, les bras coincés sous ton corps, mais tu n'y fais même pas attention. Encore une fois, ton attention est attirée par Azarias, sa voix, la façon dont il se place sur toi, la façon dont il effleure ton torse du bout de son doigt. Soyons honnête, tu adores l'effet qu'ont eu tes paroles, ça a même dépassé tes attentes. Et ça te grise, l'idée de lui faire cet effet-là te grise complètement. Certes, tu sais habituellement comment charmer tes partenaires, tu comprends rapidement comment ils fonctionnent et, bien qu'il se montre plus surprenant que la plupart, Azarias ne fait pas vraiment exception sur ce point-là. C'est toi, ça vient de toi, tu réagis bizarrement en sa présence, et réussir à l'exciter avec tes mots te fait bien trop plaisir pour ton propre bien.
Ses lèvres effleurent les tiennes et tu frissonnes à nouveau quand il te donne un nouveau choix. Putain, la proposition est si belle qu'elle te laisse sans voix. Si tu as déjà eu droit aux caresses de ses mains, plusieurs fois, tu n'as pas encore eu le plaisir de recevoir celles de ses lèvres charnues. Celles-ci même qui malmènent ton cou et marquent ta peau. Tu gémis à la délicieuse brûlure qu'il t'inflige.

Avant que tu puisses répondre à sa question, il vient mordre ta bouche puis t'embrasser. Tu sens son bassin qui bouge contre toi, rendant tes lèvres quelque peu maladroites à cause des soupirs que tu n'arrives pas à réprimer. Et puis tu sens sa main qui remonte sur ton cou, ses doigts qui t'enserrent. À nouveau, tu sens l'exaltation de la panique te traverser, ton corps se mettre à trembler légèrement. Les sons qui sortent de ta bouche ressemblent à des couinements désespérés. Mais tu sais qu'Az ne se trompera pas, qu'il entendra à quel point tu aimes ça. Et à cet instant, tu es heureux que tes bras soient attachés dans ton dos, parce que tu n'es pas certain que tu aurais réussi à résister à l'envie de t'agripper à lui, pour qu'il ne s'arrête pas. Tu serais capable de le laisser te tuer pour continuer à sentir ses doigts contre ton cou. Cette pensée t'effraie vaguement, pas tant pour le risque évident que tu représentes pour toi-même, que parce que tu n'es pas certain de ne pas faire fuir Azarias si tu venais à lui dire une chose pareille. Alors tu gardes ça pour toi. Ses doigts te lâchent en même temps qu'il met fin au baiser. Les sensations de ton propre corps se heurtent à ta conscience, comme si tu avais eu une absence. Tes poumons et ta gorge te brûlent, et tu te rends compte que la panique à, encore une fois, mener des larmes au bord de tes paupières. Bordel, comment ça peut être si bon de le laisser t'étrangler ? Et comment peux-tu aimer à ce point la détresse de ton corps ?

Tu esquisses un sourire quand sa voix te ramène pour de bon sur terre, vaguement conscient de la rougeur de tes joues. Tu as un peu de mal à retrouver ta respiration à cause de l'excitation qui parcourt toujours ton corps. Tu relèves les yeux vers le visage d'Azarias, ils s'arrêtent une seconde sur sa bouche avant de remonter vers les orbes noisette. « Alors je t'en prie... goûte-moi tant que tu veux. » Ton sourire se fait un peu plus joueur et tu détournes les yeux, sentant ton coeur battre à une allure folle. Bien que tu saches que c'est une réaction de ton corps à la panique, ça te déstabilise. Hm c'est bien à cause de la panique, n'est-ce pas ?
Tu t'exhortes à amener ton attention loin de ton cœur, sur le corps d'Azarias qui pèse sur le tien, à sa chaleur qui se fond dans la tienne. Tu le regardes à nouveau quand les mots passent tes lèvres. « J'ai terriblement envie de sentir ta bouche... partout sur mon corps...  »

❖❖ Azarias ❖❖

Ses lèvres viennent recueillir les larmes qui ont perlé au coin des yeux de son amant, savourant du bout de sa lèvre le sel de ses pleurs. Un sourire étirant ses lippes quand Alix fit enfin son choix. En posant la question, Azarias savait pertinemment quelle serait la réponse. Mais cela faisait partie du jeu. Et il avait décidé d’être joueur ! Il fit glisser sa bouche sur la joue rebondie de son amant, puis de nouveau dans son cou, ses hanches ondulant toujours doucement contre les hanches de son adonis, son désir se réveillant de nouveau lentement. Il fit glisser sa langue sur le torse finement sculpté d’Alix, prenant son temps. Après tout c’était lui qui menait la danse et ce n’était pas parce qu’il allait faire une fleur à son amant qu’il lui laissait le contrôle. Azarias pouvait donner l’impression de s’offrir complètement alors qu’au final il n'offrait que ce qu’il voulait bien. Alix en avait conscience de ça, plus que la plupart de ses autres partenaires qui voulaient toujours plus. Qui cherchaient des sentiments là où il n’y en avait pas. Azarias ne cherchait pas le grand amour, il voulait simplement passer un bon moment et c’était ce que lui offrait Alix et ce qu’il voulait lui offrir aussi. Un bon moment, où tous les deux ne cherchaient qu’à se noyer dans le plaisir que l’autre offrait.

Sa langue mutine passa sur son torse, suivant la fine ligne de ses abdominaux, léchant et mordant parfois les endroits où la peau était la plus molle, notamment les hanches et le ventre. Il prenait son temps, savourant avec plaisir la peau qu’il adorait sentir sous ses lèvres, sa langue.. Ses dents. Il aimait entendre la respiration d’Alix se tendre, s’arrêter, s’accélérer au gré de ses mouvements à lui. Il finit par se mettre à genoux entre les cuisses d’Alix, passant sa langue sur ses lèvres en l’observant, ses deux mains glissant dans l’intérieur de ses jambes. Il caressa lentement la peau fine avant de la pincer un peu en souriant. Avec le regard d’un chat devant un bol de crème alors que ses yeux brillants légèrement observaient ce qui était sien cette nuit.

Il se pencha pour venir embrasser la toison brune qui coiffait l’objet de tous ses désirs avant de remonter sur le ventre brun puis de glisser sur la cuisse droite, pour chatouiller la peau de ses lèvres et de ses dents. Toujours collé contre cette peau qui le rendait fou, il laissa échapper un petit rire de sa gorge, alors que sa barbe venait griffer avec douceur l’intérieur de la cuisse d’Alix. “Et si je t'interdisais de faire sortir un seul son de cette jolie bouche.” Amusé il se redressa pour venir caresser les lèvres de l’homme toujours allongé sagement sur le lit. “Je pense que cela pourrait être amusant ?” Il se pencha pour laisser ses lèvres se déposer sur le membre dur et chaud de son amant avant de retirer rapidement sa bouche. “Si j’entends un gémissement, un soupir.. Le moindre petit son… J’arrête…” Il ancra son regard dans celui , si sombre de son apollon avant de revenir se placer entre ses cuisses. Il s’amusa d’abord à passer un doigt pile à l’endroit où sa bouche était quelques secondes plus tôt. Caressant le membre dur d’un geste laconique, son regard brillant d’amusement toujours dans celui de son amant.
Avant de se courber lentement “Pas un bruit n’oublie pas…” Avec dextérité il fit lentement glisser Alix dans sa bouche, d’abord sans bouger il fit jouer sa langue sur son membre pulsant entre ses lèvres avant d’embrayer un lent, très lent mouvement de va-et-vient.

❖❖ Alix ❖❖

Oui, tu as envie de le sentir t'embrasser, sur chaque parcelle de ta peau, tu veux sentir ses lèvres pulpeuses de caresser. Tu donnerais tout pour cette bouche, tu donnerais tout pour Azarias, et pour toutes les sensations qui parcourent ton corps quand vous êtes ensemble. Tu le suis des yeux alors qu'il descend sur ton torse. Tu frémis sous ses caresses et sous ses morsures. Et tu sens ta respiration qui se saccade, altérée par l'envie et le plaisir.
C'est tellement bon. Être tout à lui, lui laisser faire ce qu'il veut de ton corps, c'est tellement bon. Tu repousses loin de tes pensées le fait que ça l'est bien plus qu'habituellement. Non, ça ne l'est pas, pourquoi ça le serait ? Ce n'est pas comme si Azarias était tout ce que tu peux désirer ? Merde, merde, Alix ça suffit ! Tu lui as dit toi-même, les sentiments, c'est pas ton truc, tu ne veux pas t'attacher. Alors commence pas à te contredire tout seul. Fais taire ton cœur, il bat trop vite, tu vas finir par tourner de l’œil.

Ton corps se tend quand tu sens les mains puis les lèvres de ton amant sur l'intérieur de tes cuisses. Tu retiens un gémissement pour laisser un soupir s'échapper de tes lèvres entrouvertes. Tu rebaisses les yeux vers lui en entendant son rire puis tu te figes légèrement. Ah vraiment ? Ne pas faire de bruit ? Tu as déjà du mal à ne pas gémir alors qu'il ne t'a pas encore touché ! Mais, encore une fois, il ne te demande pas ton avis. Et quand il relève les yeux vers toi après avoir effleuré ton sexe de ses lèvres, tu attrapes ta lèvre inférieure entre tes dents en reposant la tête sur l'oreiller, les yeux levés vers le plafond. Quel sadique, ne peux-tu t'empêcher de penser avec un petit sourire.

Cela dit, tu sais qu'il ne plaisante pas et tu n'as pas envie de le décevoir. Vraiment pas, et il faut que tu arrives à te contenir. Tu te crispes un peu quand il passe un doigt sur toi, et quelques instants plus tard, tu te retrouves dans sa bouche, emprisonné entre ses lèvres. Tes dents se resserrent aussitôt sur ta pauvre lèvre. Ton corps entier se tend, tu t'enfonces, malgré toi, un peu plus contre le matelas. Tes mains, sous le creux de ton dos, te font mal. Ce qui ne t'aide pas du tout à rester silencieux. Tu sais déjà que tu vas avoir un hématome dans le dos à cause de ça, mais tu essaies de ne pas y penser.

Tu finis par lâcher ta lèvre, déjà un peu entaillée et sur laquelle tu sens le goût métallique de ton sang. Tu te rabats sur l'intérieur de ta joue droite. Pinçant la peau entre tes dents comme tu as plus que l'habitude de le faire. Mais pas pour ça, jamais pour ça. Ça, tu dois avouer que c'est la première fois qu'on t'ordonne de rester silencieux, surtout pour l'unique plaisir de te forcer à l'être. Inutile de préciser que tu es du genre expressif, tu aimes laisser entendre à tes amants à quel point ce qu'ils font te fait du bien. Et Az est celui qui t'en fait le plus.
Le sang commence à se mêler à ta salive, dans ta bouche, mais tu ne lâches pas. La douleur est de plus en plus grande, tout comme le plaisir que te procure sa bouche sur ta verge. Le plaisir te traverse, les frissons redoublent sur ta peau. Tu parviens à retenir les gémissements qui montent dans ta gorge, mais les soupirs sont plus difficiles à couvrir. Putain, si au moins tu avais tes mains pour couvrir ta bouche. Ou si tu pouvais attraper le tissu de l'oreiller ou même du drap, mais non c'est impossible. Tu n'essaies même pas d'ailleurs, ce serait peine perdue et tu t'en voudrais d'échapper un gémissement par mégarde. Tu sais qu'il le fera, qu'il arrêtera s'il t'entend, et tu n'as pas envie qu'il arrête. Tu veux continuer à le sentir t'avaler, c'est trop bon. Et tu sais qu'à cette allure, tu ne vas pas tenir très longtemps. Tu continues à t'empêcher de le regarder, c'est peut-être ce qui te coûte le plus, mais tu sais que tu perdras tout contrôle si, en plus, tu le vois faire.

❖❖ Azarias ❖❖

Une fois la règle du silence établie, il se met au travail. Léchant, jouant avec le membre dure dans sa bouche. Sa langue s’enroulant parfois, il se recule souvent, laissant alors le membre orphelin de sa bouche, s’amusant à jouer avec les nerfs de son amant. Il aimait le frustrer, le garder sous la coupe de son désir pour mieux le soulager ensuite. Lui retirer le droit de jouir pour que lorsqu'il se décidera de lui donner, Alix se laisse complètement aller, sans barrières, sans filtres. Ses mains glissaient lentement vers le ventre de son amant, pour caresser doucement la peau dorée si tendre, alors que sa bouche reprit le membre pulsant entre ses lèvres. Il était dans une position peu coutumière, c’était rare qu’il se mette dans ce genre d’attitude. Mais, il prenait plaisir à le faire de temps en temps, avec ces amants et amantes les plus privilégiés. Avouons-le, il n’étaient pas nombreux. Alix était de ceux-là, dans cette ville qui lui donnait des frissons, Alix était le seul. Alix, son nom suffisait à lui donner des frissons dans le corps, l’avoir en bouche réveille son désir. Il s’activa sur le membre chaud de son éphèbe. Il espérait bien lui faire briser sa règle et arriver à le faire gémir malgré tout.

Azarias était peut-être légèrement sadique oui, il aimait qu’on lui obéisse, mais il aimait aussi mettre ses partenaires dans des situations dans lesquelles lui obéir était difficile. Pas par plaisir de punir, quoi que… Mais aussi parce qu’il aimait beaucoup la voix d’Alix et qu’il espérait presque qu’il lui désobéissait. Enfin, il n’allait pas lui dire mais il ferait tout pour qu’il gémisse son prénom. Ses mains glissèrent de son ventre à son membre, sa main droite venant prêter main forte à ses lèvres afin de donner plus de plaisir à Alix. Azarias n’était pas égoïste, encore moins au lit ou pendant ses parties de jambes en l’air qui pouvaient se passer n’importe où. En tout cas, il donnait toujours beaucoup de sa personne pour que son amant se sente bien et apprécié le temps que dure leur entrevue. Ce n’était pas parce qu’il était un coureur de jupon qu’il ne pouvait pas être généreux. Il fit en sorte que les gestes de sa bouche et de ses lèvres soient synchronisés. Jouant souvent sur la vitesse. Accélérant avant de ralentir et de s’arrêter, puis de reprendre.

Il recula le visage pour que seule sa main reste sur le membre de son amant afin que son regard puisse se relever vers le visage d’Alix. Un petit sourire sur les lèvres, il se pencha un peu sans quitter le visage de l’asiatique et souffla doucement sur le membre de son partenaire, observant sa réaction. “Tu es bien silencieux.” Murmura, t-il, un rire dans la voix. “Mais ne t’en fais pas, je compte bien faire en sorte que tu donnes de la voix, même si je dois m’amuser à te refuser l’orgasme inlassablement.” Son rire éclata légèrement avant de se faire taire en prenant de nouveau son amant en bouche, prenant le temps de faire glisser son membre entièrement entre ses lèvres avant de le faire sortir, puis de le reprendre, encore et encore et encore. Et malgré sa promesse de lui refuser l’orgasme, Azaria prenait bien trop de plaisir et il voulait juste lui donner le plus de désir possible.

❖❖ Alix ❖❖

Tes dents enserrent la chair de ta joue. Oui, geste habituel, tellement habituel que l'intérieur de ta bouche est probablement marqué de nombreuses cicatrices que tu n'as jamais pris la peine de soigner. Seulement des blessures que tu refermes pour arrêter de saigner.
La douleur inonde ta bouche, irradie ton dos et tes bras, alors que le reste de ton corps se débat avec le plaisir et la frustration. Tu sens ton corps qui se met à trembler de toute cette excitation. T'empêcher de faire le moindre son commence à devenir réellement compliqué. Ta respiration est chaotique, brûle ta gorge et ta poitrine. Tu as de plus en plus de mal à penser, et si tu ne restes pas un minimum lucide, tu es perdu. Pourtant tu n'attends que ça, de perdre la tête sous les caresses et la domination d'Azarias. Et lui aussi.

Tu sens son regard sur ton visage, et ton regard est aussitôt attiré par le sien, une seconde, juste le temps de voir le sourire sur ses lèvres. Tu retiens de justesse un gémissement en sentant son souffle sur ta peau et tu fermes les yeux. Tu l'entends rire, s'amuser de ta condition et, évidemment, te prévenir qu'il compte te faire échouer. Puis il te reprend dans sa bouche et réduit à néant les quelques pensées cohérentes qui te restaient.

Si tu étais normal, tu pourrais te raccrocher à la douleur, en faire ton point d'ancrage, t'aider à te retenir à une once même infime de lucidité pour ne pas sombrer complètement. Mais non, même ça, tu ne peux pas. Plus tu te fais mal, plus le goût du sang se répand dans ta bouche, et plus tu perds pied. Un énième gémissement manque de t'échapper, pour le contenir tu cesses de te blesser et pincent tes lèvres le mieux que tu peux. Ta langue passe sur la blessure de ta joue que tu soignes, inconsciemment, puis celle de ta lèvre, puisant dans tes forces déjà bien entamées entre ta journée à l'hôpital et... cet incroyable début de nuit.

Ça commence. Doucement, tu te sens lâcher, mais c'est déjà trop tard, un premier gémissement a déjà grimpé le long de ta gorge, envahi ta bouche et franchi tes lèvres à présent entrouvertes. « Az... » Tu l'entends résonner dans la pièce, plaintif à souhait, et beaucoup, beaucoup trop transparent. Tu n'as pas le temps de penser que tu as perdu, ni qu'Az pourrait mettre à exécution sa menace, ton esprit se focalise aussitôt sur la sensation de sa bouche sur toi, douce, chaude et indécente... et les vagues de plaisir qui t'envahissent. Un autre gémissement t'échappe, encore une fois c'est son prénom qui sort de ta bouche comme une prière, des litanies. Pour qu'il n'arrête pas. C'est déjà un miracle que tu aies pu te contenir plus de trois secondes, il n'espérait quand même pas réellement que tu puisses endurer ça en silence ! Non, bien sûr que non, mais tu n'es pas en état d'y penser de toute façon. L'extase est de plus en plus proche, tu te tends, ton dos se courbe, enfonçant tes poings au creux de tes reins. Tu le pries encore. « Az... » Encore. « Az... ! »

❖❖ Azarias ❖❖

Azarias laisse un son sortir de sa gorge quand il entend Alix gémir son prénom. Entre le rire et le grognement. Mais malgré sa promesse d’arrêter, il n’en fait rien. Lui-même trop investi dans ce qu’il faisait pour avoir envie d’arrêter. Tant pis, il laisserait passer pour cette fois-ci. Il lui laisserait cette liberté de lui désobéir. Cela n’arriverait plus ou pas avant de nombreuses nuits, s’il y en avait d'autres. Mais une voix dans son crâne lui soufflait qu’il espérait qu’il y en aurait d'autres.

Pas vrai Az ? Tu voudrais le revoir ? Qu’il n’appartienne qu'à toi ? Mais jamais tu ne le diras pas vrai ? Tu ne voudrais pas tout gâcher tout détruire par des choses niaises comme ça. Alors tu le laisseras partir comme tous les autres et tu l'imagines gémir le nom d’autre avant que le destin ne te remette sur sa route. Tu penses avec orgueil que tu es le meilleur de ses coups Az, que tu es le seul à le faire bander ? Crois-moi, tu te fourres le doigt dans l'œil et bien profond. Azarias avait bien envie de lui dire de se la fermer à cette putain de voix. Il se concentra sur les mouvements de sa mâchoire. Motivée par les mots d’Alix. Motivé par ses gémissements et ses soupirs.

Il ne comptait s’arrêter que lorsque Alix aurait joui. Et il mettait vraiment beaucoup d'efforts pour arriver à son but. Azarias était comme ça, quand il avait un objectif en vue, il ne laissait rien, ni personne le détourner de cet objectif. Et là, son objectif était des plus agréables. Azarias relève un peu la tête pour poser ses mains sur les hanches d’Alix en reprenant un peu son souffle. “Je ne te punis pas pour avoir parlé Al… Mais restes sage…” Il appuya un peu sur ses hanches pour lui signifier de ne pas trop pousser. Il se pencha pour mordre son ventre puis sa hanche avant de laisser sa langue courir sur le membre dure de son amant. Il sentait la hampe dure palpiter contre ses lèvres et il sentait qu’Alix n’était plus loin de la délivrance.

“Je te fais tant d’effet que ça mon beau ?” Il rigola un peu avant de le reprendre en bouche, savourant le goût salé d’Alix sur sa langue, le goûtant comme s’il était un mets rare et élégant. La voix dans sa tête voulut revenir à la charge, mais Azarias n’avait pas envie de l’entendre et la fit taire rapidement. Prenant Alix plus profondément et sortant du coup un bruit de gorge avant de reprendre son mouvement. Il sentait qu’Alix n’était plus très loin, qu’il allait venir. Il hésita un peu, avant de décider qu’il irait jusqu’au bout. Azarias n’était pas homme à abandonner au premier obstacle. Et puis il n’offrait pas souvent ce genre de prestation, donc quand il le faisait, il voulait y aller à fond. Tu dis ça Azarias, mais tu veux juste qu’il imprime ce moment pas vrai ? Tu veux qu’il se souvienne que toi, le Grand Azarias, tu l’as fait jouir avec ta bouche… Mais encore une fois, tu as un orgueil énorme.

La voix était de retour, bordel, c’était le mélange cachet, alcool et Alix qui devait donner cet effet indésirable. Il grogna un peu ses mains s’enfonçant dans les hanches d’Alix, sa tête accélérant la cadence essayant de faire taire cette putain de voix et les pensées qu’elle faisait naître dans son esprit. Il fallait qu’il se concentre sur Alix. Seulement sur Alix.

❖❖ Alix ❖❖

Avec bonheur, tu te rends compte qu'Azarias n'a pas l'air de vouloir s'arrêter, malgré que tu aies désobéi. Tu essaies quand même de contenir quelques uns de tes gémissements, mais tu as de plus en plus de mal à te contrôler, et il te faut d'ailleurs plusieurs secondes pour te rendre compte que tes hanches bougent. Les mains de ton amant s'y posent, les retiennent, et il te dit de rester sage. De nouveaux gémissements t'échappent quand il mord la peau de ton ventre. Il te tient, appuie un peu sur tes hanches, et inévitablement sur tes bras. La douleur de la position commence à brûler tes muscles jusqu'à tes épaules, et tu t'efforces encore de ne pas penser à la marque que vont laisser tes poings qui frottent sur ta peau, de ne pas déjà la visualiser, de ne pas te dire que tu n'auras même pas besoin de la guérir tout de suite parce qu'elle ne sera visible de personne d'autre que toi.

La voix d'Az attire tes pensées loin de la douleur et t'arrache un léger sourire. Quelle question, bien sûr qu'il te fait de l'effet ! Autant que ça, oui, et tellement plus que les autres. Non stop, calme-toi Alix, il n'est pas différent. D'accord, son penchant pour le contrôle et la domination trouve un écho étrange et magnifique dans ton amour pour la douleur et la soumission, mais c'est la douleur et le plaisir qu'il t'inflige que tu aimes, rien d'autre. Rien de différent. Rien de plus profond.

Allez cesse ça ! Concentre-toi ! Sur ses mains sur toi, sur ta bouche sur toi. Sur ses putain de lèvres merveilleusement douces et brûlantes qui te donnent tant de plaisir. Sur ses doigts qui s'enfoncent dans ta peau, qui enfoncent tes hanches dans le matelas, qui rend la friction contre tes mains si douloureuse. Sur la douleur qui émane encore de ta bouche et la sensation du sang sur ta lèvre. Ou bien sur les frissons qui rampent sur ta peau. Le plaisir qui monte encore et encore, qui t'arrache des  gémissements que tu ne parviens plus à réprimer et qui résonnent de plus en plus fort dans la chambre, donnant à Az de bons indices sur ton état.
Et sur l'orgasme qui ne tarde pas à te ravager. Ton corps se crispe alors que tu te répands dans la bouche de ton amant en gémissant son nom encore une fois. Tu refermes les yeux sur les étoiles qui brillent devant toi, l'endorphine t'engourdissant légèrement. Tu repasses ta langue sur ta lèvre, cherchant les dernières gouttes de sang à faire disparaître. Tu espères qu'il n'a pas vu à quel point tu as réussi à te faire mal cette fois, même si ce n'était pas complètement voulu. Au moins, tu ne saignes plus. Tu n'as pas envie de rendre vos baisers aussi macabres... douloureux oui, mais sanglants... tu n'es pas certain que ça lui plairait autant qu'à toi. Ah putain, t'es vraiment barge, Alix.

Tu regardes à nouveau Az et esquisses un léger sourire. « Je crois que rester silencieux, c'est pas mon fort. » Tu souffles d'une voix un peu empreinte de culpabilité.

❖❖ Azarias ❖❖

Enfin, il sentit Alix se déverser dans sa bouche, il récupéra sa semence avant de le sentir dans sa gorge en grimaçant un peu. Mais il n’allait pas cracher sur le tapis de sa chambre. Il se redressa lentement, faisant rouler les muscles de sa nuque et de son dos avant de rire un peu à la remarque d’Alix. Son apollon se jouait de lui et le laissait faire. Chose qui semblerait improbable avec n’importe quel autre amant. Il vient le couvrir de son corps, sans le toucher cependant. Se tenant au-dessus de lui avec ses avants bras. “Oui, mais ce n'est pas désagréable d’entendre à quel point je te fais du bien… Redresse-toi.” Il l’y aida caressant doucement son torse et ses avants bras avant de venir lentement, défaire le ruban de sois qui tenait les mains de son éphèbe liée ensemble. Il fit retomber le lien sur le matelas avant de venir masser les poignets meurtris d’Alix. La voix dans sa tête, sa conscience sûrement, voulu revenir, le tirailler, mais il n’avait aucune envie de l’écouter. Elle se faisait pressante et désagréable. Du moins, aux oreilles d’Azarias qui avait hâte que la drogue dans son organisme disparaisse pour ne plus avoir à l’entendre. Tu ne pourras jamais me faire taire imbécile, je suis ta conscience, ce qui veut dire que je suis dans ta tête et que donc à part te foutre en l'air, je viendrais toujours te faire chier dans les pires moments. Tu aimerais prendre soin de lui, pas vrai ? Mais tu as peur, parce que…

“Ferme là..” Il soupira un peu et se mordilla la lèvre quand il se rendit compte qu’il avait parlé à voix haute avant de décider de ne pas faire plus de cas de ça et de passer à autre chose. Il continue ses massages sur les poignets, et même le dos malmené d’Alix avant de lui sourire un peu. Le sourire d’un chat devant un pot de crème. Il le fait doucement se redresser un peu plus pour le coller contre son torse et venir l’embrasser avec passion. Puis il fit courir sa langue sur les lèvres sucrées de son amant avant de venir glisser sa bouche contre ses lèvres. “Viens…” Depuis la boîte de nuit, il y pensait, en arrivant, il n’avait pas résisté au corps d’Alix et lui avait sauté dessus sans attendre. Maintenant, qu’il s'était rassasié un minimum, il y repensait.

Azarias se releva, quittant le lit, sans pour autant détourner son regard noisette d’Alix l'invitant à le suivre d’un petit sourire avant de lui tourner le dos et de lui laisser une vue plaisante sur sa chute de reins. Il traversa sa chambre, ses pieds s’enfonçant avec délices dans le tapis moelleux avant de passer par une porte qui ouvrait sur la salle de bain. Il entra sans cérémonie dans la douche qu’il alluma d’un rapide coup de poignet. Il frémit quand l’eau chaude lui tomba sur les épaules avant de se retourner pour vérifier qu’Alix le suivait. “Viens me frotter le dos, j’en rêve depuis que je suis entré dans cette boîte miteuse. Enfin, j’avais plus envie de toi que de la douche, mais le temps que mon corps soit de nouveau opérationnel pour la seconde partie de soirée, autant passer le temps agréablement…” Il bascula la tête en arrière, bon dieu que ça faisait du bien de se débarrasser de la puanteur de toutes ces personnes qui l’avaient collé. De l’odeur nauséabonde d’alcool trop sucré et celle âcre que lui avait laissé la fumée.
❖❖ Alix ❖❖

Ton sourire s'étend un peu quand tu entends le rire d'Azarias. Pourquoi les gens sérieux ont-ils toujours un rire aussi séduisant ? Est-ce parce qu'il se fait rare ? Tu es certain que le tien ne fait pas ce genre d'effet, tu es du genre à aimer plaisanter, quand bien même ton rire est souvent sardonique. Enfin celui du Alix de la nuit... le rire du gentil Alix ne saurait être moqueur.
Ton amant se rapproche et se penche sur toi. Tu sens la chaleur de son corps près du tien, mais il ne te touche pas. Tu n'as néanmoins pas le temps de t'attarder sur ce regret car il te répond et te demande de te redresser. Tu t'exécutes, et sans son aide ça aurait été compliqué sans doute. La caresse sur ton torse t'aide à bouger malgré tes bras qui protestent d'être encore malmenés.

Bien que ça ait été très plaisant, un soupir de soulagement t'échappe quand Azarias détache tes poignets et rend à tes épaules une position plus naturelle, c'est-à-dire pas étirée en arrière. Les mains d'Az se posent sur tes poignets et les massent doucement. Ça te surprend, mais les sensations sont tellement agréables que tu passes vite outre ta surprise. Tu fermes les yeux et te concentres sur ses mains pour que tes pensées ne se mettent pas encore à divaguer.
Soudainement, tu entends Az te dire de la fermer. Tu rouvres les yeux pour le regarder et, le voyant se mordre la lèvre, tu comprends que ça ne t'était sans doute pas adressé. Curieux, tu te demandes ce qui peut être en train de lui passer par la tête, mais tu ne le lui demandes pas, il ne te répondrait sans doute pas. Et s'il décidait de te demander de partir, tu t'en voudrais beaucoup.

Quand il lâche tes poignets pour dévier ses mains dans ton dos, tu baisses les yeux pour regarder l'état de ta peau. Tu aperçois la marque de tes ongles, et la trace rouge qu'a laissé la soie. Az sait ce qu'il fait, il n'a pas serré plus que nécessaire. Il t'attire enfin contre son torse et t'embrasse. Encore une fois, tu te donnes corps et âme à ce baiser, mais comment pourrait-il en être autrement ? Ses baisers te transportent à chaque fois. Tu ronronnes presque en sentant sa langue caresser ta bouche avant qu'il n'y dépose un dernier baiser.
Il se lève en t'enjoignant de le suivre, ce que tu fais, non sans contempler ce corps splendide. Tu le rejoins dans la salle de bain alors qu'il vient d'allumer l'eau de la douche. Tu ris doucement à sa déclaration puis fais une petite moue faussement boudeuse en entrant à ton tour. « Ouf, j'ai failli me sentir vexé, » t'amuses-tu en attrapant une bouteille de savon pour en faire couler sur ta main. Ce serait mentir de dire que tu n'as pas la même envie quand tu quittes cette boîte. Bien qu'en général tu préfères te doucher chez toi. Et seul. Évidemment, c'est plus amusant à deux, mais tu es toujours réticent à l'idée de ressembler au gentil Alix devant tes amants. Tu essaies de te dire que ce ne sera pas le cas, il n'y a aucune chance qu'Azarias puisse imaginer que cet autre toi existe.

Tu t'empêches d'y penser davantage et pose tes mains sur son dos, regardant la mousse se former sur sa peau pour ne pas le dévorer des yeux. Tu es peut-être un peu préoccupé par ton paraître, mais pour rien au monde tu n'aurais refuser d'entrer dans cette douche avec lui. À bien y penser, y a-t-il quelque chose que tu lui refuserais ? Probablement pas... Ah, Alix, ne pars pas là-dedans. « Tu te sens mieux ? Je veux dire... tu as encore des hallucinations ? » tu lui demandes, un sourire dans la voix. C'est plus pour couper court à tes pensées que par une réelle inquiétude, même si tu sais que la drogue n'a sûrement pas encore complètement disparu. Il n'a plus l'air d'avoir des visions, comme lorsque vous étiez au club. Mais peut-être que tu n'as simplement pas fait attention, après tout, tu étais concentré sur d'autres choses jusqu'à présent.
Tu suis tes gestes des yeux, tes mains descendant dans le creux du dos de ton amant, avant de remonter sur ses épaules. Tu presses doucement sa peau, tu te mords la lèvre en sentant ses muscles sous tes doigts. Et tu te retiens difficilement d'embrasser à nouveau sa peau.
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MessageSujet: Re: Super Psycho Love   Super Psycho Love EmptyVen 15 Avr - 14:52
T. Alix Saddler
T. Alix Saddler
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Super Psycho Love Empty
❖❖ Azarias ❖❖

Amusé par le ton faussement boudeur d’Alix il se contenta d’un petit son de bouche avant de basculer la tête en avant se laissant aller sous les mains de son éphèbe. Bordel, il fallait qu’il se calme, il ne devait pas s’y attacher. Alix n’était qu’un de plus, quand il en aurait assez de lui, il le laisserait sur le bord de la route. Comme les autres. Il se laissa faire, l’eau chaude, couplée aux mains d’Alix l'emportait. Il ferma à demi les yeux profitant de ce moment hors du temps avant d’être ramené sur terre par son amant de la soirée. “Comme si je pouvais te vexer Al…” L’eau coulait sur son visage l’obligeant à fermer les yeux. L’eau emportait avec elle les mots de sa conscience. A la question de son compagnon de nuit, il rigole de nouveau et se retourne lentement avant de poser ses mains sur les hanches nues de son apollon. “J’ai encore des effets indésirables, mais tu brilles un peu moins, ce que je trouve dommage. Mais plus personne ne danse autour de moi.” Il ne parla pas de la voix dans sa tête. Parce que ce n’était jamais bon signe d’avoir une voix dans la tête.Et il ne regrettait pas que les effets de la drogue commencent à se dissiper parce que c’était vraiment gênant pour quelqu’un comme lui, habitué à avoir le contrôle sur tout tout le temps.

Il fit lentement remonter ses mains le long des flancs de la peau dorée de son amant profitant de ce moment hors de tout, hors du temps. Lentement il ancra son regard dans celui d’Alix avant de coller ses hanches à celle de son asiatique et devenir le plaquer contre la paroie de la douche avant de venir l’embrasser avec passion, sa bouche dévorant celle de son compagnon de douche ses mains glissant sur la peau offerte. Il fait dévier ses lèvres dans le cou puis sur l’épaule qu’il mordit légèrement avec envie, l’eau effaçant le goût d’Alix. Ce qu’il trouvait dommage, il aimait tellement le goût de la peau d’Alix. Ce petit truc en plus, qui restait sur sa langue des heures après qu’il soit parti. Ce petit goût qu’il avait l’impression de sentir sur le bout de sa langue dès qu’il pensait à lui.

“Tourne toi...Je vais te rendre la politesse qu’on ne dise pas que je sois mal éduqué…” Il le fit doucement tourner pour le mettre face au jet d’eau avant de prendre le gel douche et de lentement se mettre à lui masser les épaules et le bas du dos qui avaient dû souffrir de leur petit jeu de tout à l’heure. Il le massa un moment avant de  le rincer rapidement et de déposer plusieurs baisers sur ses épaules glissant ses hanches contre ses fesses. Il sentait son désir pour Alix revenir doucement mais sûrement, amusé il fit glisser sa main sur le torse de son amant avant de prendre son membre entre ses doigts pour le réveiller doucement. “J’ai bien envie de passer à la deuxième partie de soirée… Qu’est ce que tu en penses Alix ?” Alors que sa main s'activait sur le membre de l’asiatique, sa bouche venait mordiller le lobe de son oreille.  Avant de venir dans son cou et d’appuyer un peu plus ses hanches contre Alix ondulant lentement contre lui. Son désir se réveillant petit à petit. De sa main libre il fit éteindre l’eau et tira lentement en dehors de la douche, trempé mais il s’en fichait un peu pour le faire revenir vers la chambre. “Tu es tellement désirable… Tellement attirant… Comment tu fais pour ne pas déclencher d'émeutes le reste du temps…”

❖❖ Alix ❖❖

Pourrait-il te vexer ? Il faudrait que tu ne t'inquiètes pas de ce qu'il pense de toi pour ne pas être vexé par une remarque de sa part. Malheureusement, tu prêtes à sa parole plus d'intérêt que tu le devrais, sans doute. En tout cas, pour ton équilibre mental.
Ton amant se tourne vers toi, faisant s'envoler à nouveau tes pensées vers d'autres sujets alors que ton regard glisse le long de son torse jusqu'à son visage. Ciel, parfois tu te demandes s'il n'est pas trop beau pour être vrai. Peut-être est-ce toi qui as été drogué et qui hallucines ? Pas que tu sentes capable d'imaginer une beauté pareille, cela dit. Tu souris à son regret de ne plus te voir briller. Toi aussi, tu trouves ça dommage. Mais il va te falloir faire le deuil d'être perçu comme une divinité exotique. « Bien. Au moins comme ça, je suis sûr que tu ne regardes personne d'autre que moi. » Ton sourire s'étire un peu plus, taquin.

Tu sens les mains d'Az glisser le long de ta taille avant qu'il ne se colle à toi et ne te plaque au mur de la douche. Le frisson du contact contre la surface froide perd rapidement ton attention quand Azarias t'embrasse passionnément. Tes mains s'accrochent à son cou alors que les siennes caressent ta peau, faisant naître de nombreux autres frissons. Trop vite à ton goût, il délaisse tes lèvres pour glisser sa bouche sur ton cou et ton épaule. Bien sûr, tu aimes ses lèvres sur ta peau – et le gémissement que tu retiens de justesse quand il mord ta clavicule le prouve – mais tu dois bien avouer que tu pourrais passer des heures entières à l'embrasser, sans jamais t'en lasser.

Tu obéis quand il te demande de te tourner et baisses un peu la tête en sentant l'eau couler sur ton visage. Tu essaies de te concentrer sur ses mains pour ne pas t'inquiéter de ton apparence. Tu glisses tes mains dans tes cheveux pour les rejeter en arrière et ne pas les laisser retomber négligemment sur ton front comme le fait le gentil Alix. Au moins, ton eye-liner ne devrait pas disparaître avec l'eau. Enfin, tu l'espères fortement.
Un frisson de plaisir te traverse quand ses doigts s'attardent sur ton dos, réveillant un peu la douleur provoquée par tes mains, bien que tu te doutes que ce n'était pas forcément voulu. Tu n'avais pourtant pas besoin de ça pour réveiller tes sens, déjà échauffés par ses baisers et ses caresses. D'ailleurs il continue, embrassant ton épaule et se collant contre toi. Tu t'appuies légèrement contre son torse, ne pouvant t'empêcher de vouloir sentir son corps contre le tien. Tu attrapes ta lèvre entre tes dents quand ton amant glisse sa main jusqu'à ton bas-ventre. Az est visiblement décidé à t'allumer. Tu te retiens de lui dire qu'il n'a pas besoin de faire autant d'effort pour ça. Au lieu de ça, tu étouffes un léger rire alors qu'il te demande ce que tu penses du fait de reprendre vos activités. Ce que tu penses ? Alors que sa main te caresse, que ses lèvres embrassent ta peau et que son bassin qui ondulent contre tes fesses ne dissimulent rien de son propre désir ? « Je dois avouer que je n'arrive plus vraiment à penser de façon cohérente quand tu me touches comme ça... » tu t'amuses à lui répondre, tandis que ta respiration s'approfondit pour retenir tes soupirs.

Tu le suis, tout aussi trempé que lui, alors qu'il te ramène dans sa chambre, en te disant qu'il te trouve attirant. Tes joues rougissent brusquement. Pourquoi ? Tu serais bien incapable de le dire. Ce n'est pas la première fois qu'on te dit ça, soyons honnête. Ce n'est pas non plus la première fois qu'Az te le dit. Alors pourquoi ? Peut-être, parce que tu ne t'y attendais pas. Oui, voilà, c'est sûrement ça.
Tu souris pour cacher ton trouble et te rapproches un peu plus de ton magnifique amant. Tu passes tes bras autour de son cou, léchant sensuellement ta lèvre inférieure. « Je ne sors qu'à la nuit tombée, pour éviter de causer des accidents, » lances-tu sur le ton de la confidence, un sourire amusé sur les lèvres. Mais tu sens que tes joues te brûlent toujours. « Mais toi, Monsieur Contrôle, j'imagine que tu intimides tellement les gens qu'ils se contentent de te désirer de loin. » Tu ris avant de déposer un baiser sur ses lèvres pulpeuses. Le charisme d'Azarias est intimidant et si tu n'étais pas aussi joueur, tu n'aurais peut-être pas tenté de t'approcher de lui, toi non plus.

❖❖ Azarias ❖❖

“Alors ne réfléchit pas. Et laisse toi aller pour cette nuit. Demain si tu veux réfléchir tu n'auras qu'à le faire. Pour ce soir, rien ni personne ne t’oblige à le faire.” D’un mouvement des poignets et il posa ses mains sur le torse d’Alix avant de pousser légèrement pour le faire tomber sur le matelas. Puis sans attendre il vient le recouvrir de son corps pour l’embarquer dans un long et langoureux baiser. Ses mains glissent sur sa peau humide. Ses draps seraient trempés, il n’en avait pas grand chose à faire. Ses hanches ondulaient contre celle de son amant, son membre frottant contre celui d’Alix lui arrachant des petits soupirs de bien être avant qu’un petit rire ne sorte de sa gorge. Il se redressa légèrement pour pouvoir toiser l’asiatique. “Moi ? Je n’intimide personne et encore moins les personnes que je veux mettre dans mon lit. Mais c’est gentil de t’en faire pour moi. Cependant ne t’en fais pas, j’ai toujours de quoi occuper mes nuits. Je sais me montrer aimable quand cela m’arrange Alix. Tu devrais le savoir.” Il se pencha de nouveau pour que ses lèvres viennent se perdre sur le torse humide de son amant. Il le trouvait magnifique comme ça, ses mains glissèrent pour venir se perdre dans ses cheveux puis il glissa sur son corps, pour venir passer une main sous sa cuisse et faire doucement remonter une de ses cuisses. Il pensait avoir assez attendu.. Il mourrait d’envie de prendre possession du corps de l’homme qu’il avait dans son lit. Mais Az était un amant prévenant et il ne couperait pas les préliminaires. S’il appréciait que les étreintes avec Alix puisse parfois être légèrement, sauvage, il ne voulait pas non plus lui faire plus mal que nécessaire.

“J’ai envie de toi Alix. J’ai assez joué…" Azarias n’était pas patient, c’était même tout le contraire et la soirée avait assez duré en longueur. Il voulait bien s’amuser mais il avait envie d’Alix depuis qu’il avait croisé son regard dans ce hangar et qu’il prenait sur lui pour ne pas le prendre à même le sol depuis bien trop longtemps. La main qui ne maintenait pas la cuisse d’Alix surélevé, glissa lentement sur la peau de son amant. Avant de venir les glisser dans sa bouche pour humidifier ses doigts. Puis lentement, il le glissa en Alix afin de le préparer à le recevoir. Il l’observa, les pupilles dilaté, cette fois à cause du désir et plus d'étranges toxines qui lui coulaient dans le sang. Il se pencha pour embrasser d'abord les lèvres d’Alix, puis son cou, le haut de sa mâchoire et le haut de sa clavicule. Ses doigts s'activent pour que le moment soit aussi agréable pour son amant que pour lui-même.

Quand il sentit qu’Alix était détendu et prêt à le recevoir, il se recula pour se pencher vers sa table de nuit pour récupérer un préservatif dans le tiroir du meuble. Il déplie le bout de latex avant de regarder son amant et de venir l’embrasser. Avant d’enfiler le préservatif. “J’attend depuis trop longtemps Al… J’ai envie de toi maintenant…” Il reprit ses lèvres, collant son torse contre celui, si chaud d’Alix puis lentement il le fit se retourner pour le mettre sur le ventre.

❖❖ Alix ❖❖

Comme plus tôt, il te pousse sur le lit, mais cette fois tu le vois venir et es un peu moins surpris. Son corps vient aussitôt se coucher sur le tien et tu passes tes bras autour de son cou en répondant à son baiser. Il a raison, ne pas réfléchir, tu ne dois pas réfléchir. Cesse de te demander si Az est différent de tes autres amants, cesse de te demander si tu es différent avec lui. Cesse de réfléchir, écoute ses soupirs, son rire. Concentre-toi sur ses mains, pas sur ses mots et la pointe de jalousie qui te pique le cœur. Tu te retiens de répondre qu'il ne se rend même pas compte de l'effet qu'il fait, mais tu n'as pas envie de penser aux autres qui occupent ses nuits. Ni les hommes, et encore moins les femmes. Bien sûr qu'il sait se montrer aimable, tu en as assez fait les frais ce soir.

L'une de ses mains remonte doucement ta cuisse et il te dit qu'il a envie de toi. Sa voix te fait vibrer, et ton esprit se vide quand tu sens un de ses doigts s'immiscer en toi. Tes mains se crispent légèrement sur sa peau mais tu les laisses retomber sur le matelas pour ne pas être tenté d'enfoncer tes ongles dans ses épaules. Quand ses lèvres se posent sur les tiennes, tu n'as pas encore retrouvé le fil de tes réflexions. Quelques soupirs s'échappent de ta bouche alors qu'il continue ses baisers sur ta peau. Tu jurerais presque entre tes dents, comment arrive-t-il à être si doux après tout à l'heure ? Évidemment qu'il est différent de tes autres amants. Lui, il fait attention à toi quand tu es dans ses bras. Et ça, ça va te perdre.

Tu souffles doucement quand il retire ses doigts, reprenant un peu tes esprits. Tu profites de ces quelques instants pour te régaler de la vision qu'il t'offre avant qu'il ne revienne sur toi, rejoigne à nouveau vos lèvres. « Alors n'attend pas... n'attend plus, Az... » Tu grognes presque tellement l'envie te tord les entrailles. Il te retourne sur le ventre et tu te hisses sur tes genoux et sur tes coudes. Toi aussi, tu n'en peux plus d'attendre. Tu n'as plus qu'une envie à présent, c'est de le sentir en toi. Tu bouges légèrement pour te coller contre son bassin. Quémandeur, suppliant. « S'il te plaît, prends-moi... Az, s'il te plaît... » Ta voix est grave, voilée et dégoulinante de soumission. Ça pourrait presque être gênant, si tu n'avais pas l'habitude, ou même si tu avais le temps d'y réfléchir deux secondes. Mais non, ton corps est en feu et tu ne penses à rien d'autre qu'Az, si près de toi, qui arrive tellement bien à te mettre dans un état pas possible.
C'est vrai, c'est rare que tu sois à ce point excité alors qu'il n'y a aucune douleur, que tu te sentes assez en confiance pour perdre tes repères même en dehors du jeu. Heureusement que tu n'es pas capable d'y penser, parce que ça, ça serait capable de t'effrayer. Faire confiance à un homme que tu connais à peine, t'attacher à lui, avoir des pensées presque tendres à son égard. Alix, heureusement que tu es trop pris par tes sens, parce que si tu te rendais compte que le désir que tu ressens maintenant cache la naissance d'autre chose, tu partirais sans te retourner.

❖❖ Azarias ❖❖

Enfin, lentement, après tant d’attente, Alix fût sien. De nouveau. Il ne comprenait pas bien, pourquoi, ni comment. Mais il était incapable de se retenir. Il avait envie d’Alix, il ne pensait qu’à l’avoir de nouveau. Pourtant ce n’était pas dans les habitudes d’Azarias, de vouloir autant une personne. Mais c’était le cas, depuis que ses yeux noisettes s'étaient posés sur Alix dans ce hangar enfumé et insalubre il avait eu envie de lui. Sa peau, ses yeux, son corps tout entier avait appelé Alix. Incapable d’oublier le plaisir qu’il avait prit avec lui. Incapbale de se le sortir complètement de la tête. Alix l’avait ensorcelé, il l’avait en son pouvoir et Azarias était partagé entre deux sentiments. Celui de se dire que ce n’était pas grave et que dans le pire des cas il lui suffirait d’oublier Alix dans d'autres draps. Ce qui n’avait pas été très efficace jusqu’à maintenant nous n’allons pas mentir. Et le deuxième sentiment c’était la colère, la colère contre lui-même de se laisser ensorceler si facilement. Et contre alix aussi un peu, parce qu’il l’avait en son pouvoir et que cela l'agaçait prodigieusement. Mais bientôt son esprit n’était plus du tout en état de fonctionner. L’étau chaud et réconfortant d’Alix se resserrait autour de lui. Il posa une de ses mains sur son dos l’autre sur sa hanche et lentement, son corps se mit à bouger en rythme avec celui de son amant. Une danse sensuelle et intime que Azarias connaissait par coeur. Une danse pour laquelle il était en pleine phase avec Alix. Il laissa un long gémissement de bien-être sortir de ses lèvres alors que son corps continuait d’onduler contre celui de l’asiatique. Ses doigts s’enfoncèrent dans la peau dorée, se crispant sous le plaisir. Il se pencha laissant ses mains courir sur la peau si tentante d’Alix avant de venir doucement attraper son cou pour le forcer à basculer la tête en arrière.

Il déposa ses lèvres sur sa nuque avant de le relâcher pour accélérer ses mouvements de hanches, haletant et gémissant de plaisir dans cette bulle qu’ils c’étaient créer. Ses mouvements de hanches se firent plus rapides quelques instants, plus animale. Ne laissant que des sifflements rauque et des bruits de peau qui claquent résonnaient dans la pièce. Après quelques aller et venues rapides, il ralentit de nouveau la cadence, portant ses lèvres sur la nuque d’Alix et sur ses épaules. “Tu es trop beau pour mon propre bien Al… Trop bon… Trop…” Un long gémissement quitta ses lèvres qu’il n'arrive pas à étouffer à temps et il pesta dans son début de barbe. Lentement il se retira d’Alix pour le faire basculer sur le dos, glissant ses mains sous ses cuisses pour les lui ouvrir grandement et venir se placer entre. Il prit possession de ses lèvres pour l’embrasser avec fougue tout en prenant de nouveau possession de son corps. Laissant un long et lent gémissement sortir de sa bouche et s’écraser contre celles d’Alix.

Il plongea son regard dans celui de son amant alors qu’il venait de reprendre ses mouvements de va et vient. Ondulant contre Al, buvant ses gémissements. Et le trouvant encore plus beau si c’était possible. Il fit glisser ses lèvres dans son cou, mordillant la peau ses mains tenant toujours fermement les cuisses de l’asiatique grande ouverte pour lui laissait toute la latitude possible de bouger contre lui. “Bordel…” C’était trop bon, il avait l’impression que tout son corps s'était changé en lave en fusion. Tout de sa peau à son esprit appelait Alix. Il n’y avait plus que son prénom gravé au fer rouge dans son corps. “Je… Putain…” Il sentait qu’il ne tiendrait pas beaucoup plus longtemps, mais il voulait qu’Alix jouisse avant lui.

❖❖ Alix ❖❖

Tu serres les lèvres alors que tu sens Az entrer et bouger en toi. Le plaisir et la douleur se mêlent encore une fois, précipitant le long de ta gorge des gémissements irrépressibles que tu étouffes du mieux que tu peux. Tes doigts se crispent sur le drap, soumis à une douleur à laquelle tu t'es si bien habitué, de laisser ton corps à la merci d'un autre homme. Mais elle passe, vite elle passe, et laisse derrière elle seulement le plaisir d'être comblé aussi intimement. Par lui. Tu presses tes lèvres plus fort, pour t'empêcher d'aller mordre la chair de ta langue, de ta lèvre ou encore de l'intérieur de tes joues, n'importe quoi pour ne pas montrer déjà à quel point l'avoir à l'intérieur de toi t'exalte. Mais tu ne veux pas non plus te faire mal. Tu ne veux la douleur que si c'est Az qui la provoque, et pour l'instant il n'y en a plus. Mais tu t'en fiches, elle ne te manque pas. C'est étrange, là, tu ne la désires pas, ne l'attends pas. Alors que tu la recherches sans cesse, que le plaisir n'est jamais si intense quand il n'est pas mêlé à la douleur, et pourtant...
Les vagues de plaisir commencent à te transporter, à mesure des mouvements de bassin de ton précieux amant. Des gémissements t'échappent, tu les laisses passer tes lèvres, incapable de continuer à les étouffer, si ce n'est en te blessant. Alors non. Azarias serre ses doigts sur ta peau, jusqu'à agripper ton cou pour renverser ta tête en arrière. Cette fois, tu te mords la lèvre pour ne pas piailler de joie alors qu'il pose ses lèvres sur ta nuque.

C'est plus fort que toi, tes dents se plantent plus fort sans que tu t'en rends compte, il bouge plus fort et tu entends sa voix, son souffle qui se heurte à ta peau et accentue un peu plus les tremblements de ton corps. L'entendre gémir, entendre sa voix rauque si alanguie, c'est tellement bon. Et le plaisir monte, rampe le long de ta peau, dans ton corps entier. Tu relâches ta lèvre, de peur que le léger goût métallique que tu sens devienne plus qu'une simple éraflure.
Ses paroles te font sourire. Trop beau pour son propre bien ? Si seulement tu pouvais avoir ce genre d'importance, mais tu ne te fais pas d'illusion, et c'est pour ça que tu te voiles la face, c'est pour ça que tu n'admettrais pas l'importance que lui, il peut avoir.

Il s'écarte, juste le temps de te retourner, dos sur le matelas, et fond à nouveau sur toi. Tes lèvres accueillent les siennes avec un soupir d'envie alors qu'il reprend possession de ton corps. Le gémissement qui sort de sa bouche se mêle au tien. Aux tiens. Tes mains reviennent sur son corps, tes doigts s'accrochent à ses épaules avant de remonter lentement dans ses cheveux noirs. Tes doigts s'enfouissent, caressent les boucles humides avec une tendresse dont tu ne te rends pas compte. Mais ton esprit n'est plus là et, déjà submergé par les vagues, tu t'abandonnes complètement. Tu t'abandonnes au plaisir, aux sensations, à l'envie qui te tord de l'intérieur à chaque fois que tu le regardes, que tu entends sa voix, que tu sens ses mains sur toi. Tu t'abandonnes aux langues de feu qui embrasent ton corps alors qu'il s'enfonce en toi, plus fort, plus profond. Tes gémissements se changent en cris. « C'est tellement bon... Az ! » Tu te cambres, tes mains glissent sur sa nuque, se crispent encore sur sa peau d'albâtre. Tu t'efforces de ne pas le griffer, tu ignores quelle serait sa réaction si, toi, tu le marquais de la sorte. Mais ton corps se tend, tu vas jouir, tu n'arrives pas à résister, le plaisir te ravage, à chacun de ses coups de reins. Il te ravage, il te bouleverse, et son prénom sort de ta bouche, encore et encore jusqu'à ce que tu atteignes l'orgasme.

❖❖ Azarias ❖❖

Posséder Alix, c’était grisant. C’était jouissif, c’était le cas de le dire. Il sentait qu’il n’allait pas tarder à exploser. Il fallait dire qu’il en avait envie depuis que son regard l'avait croisé dans le hangar enfumé. Il avait eu envie de le posséder, qu’il ne soit qu'à lui. Que ce soit son prénom qu’il murmure dans la nuit. Et c’était le cas et ça plus que tout le reste, ça réveille un désir primaire en Azarias. Un monstre de luxure qui griffait son ventre, ses lèvres ne cessent de venir goûter et mordre la peau d’Alix. Ce n’était pas assez, jamais assez. Il en voulait plus, tellement plus. Ses mains glissaient sur la peau dorée, savourant le grain de l’épiderme de son amant contre le sien. Leurs odeurs qui se mélangent et qui lui font tourner la tête. Parfois ses doigts viennent se perdre dans ses cheveux humide, adorent sentir ses doigts s’emmêler aux mèches corbeau.  Ses gémissements sont de plus en plus difficiles à retenir et il laisse ses soupirs de plaisir venir envahir les oreilles d’Alix. Son prénom parfois gémit par l’asiatique l'électrisait et rendait ses coups de reins plus puissant, l'amenant lentement mais sûrement vers la libération.  Il l'agrippa plus fort et reprit ses lèvres pour l’attirer dans un baiser fougueux et passionné avant de se redresser et d'enfoncer ses doigts dans les cuisses cuivrées.

Il donnait des coups de reins puissant et de plus en plus rapide. Tout son être était devenu une boule de chair brûlante. Il n’y avait plus rien qui existait à part les deux corps qui se mouvaient de concert sur son matelas. Puis enfin, dans un profond râle, il se laissa submerger par la jouissance, se répandant en Alix avant de se laisser lentement tomber sur le corps chaud et haletant de son amant. Puis, doucement il se laissa tomber, le dos sur le matelas à côté de son éphèbe sans un mot. Observant le plafond, tentant de calmer sa respiration. Il ferma doucement les yeux, comme pour savourer encore un peu la sensation de jouissance qu'Alix lui avait fait ressentir.

Il rouvrit les yeux et se redressa avant de tirer sur le drap pour s'essuyer le bas ventre et s’asseoir sur le lit en s'étirant un peu. Il tourna la tête vers Alix pour l’observer en souriant un peu, puis sans prendre la peine de chercher à se couvrir il se leva pour se diriger vers la cuisine. “Tu veux boire quelque chose ?” Lui en tout cas n’attendit pas la réponse d’Alix et sortit de la chambre pour aller se servir un grand verre d’eau. Qu’il prit le temps de boire avant de rejoindre Alix et de déposer un verre sur sa table de nuit. Puis il se remit au lit et vient glisser ses mains sur le torse de son amant pour le caresser, suivant les lignes des ses abdos finement dessiner.

“Je regrette de ne pas avoir tenu plus longtemps… Mais l’alcool et la drogue n’a pas dû m'aider… J’espère quand même que tu as pris ton pied… Je n’aimerais pas que tu me fasses mauvaises presse auprès de futurs potentiels amants.. Je travaille trop dur sur mon image.” Il ricana légèrement avant que se bouche ne vienne lentement picorer la le cou d’Alix, sa langue parfois venant goûter au sel de sa peau. Cependant il se faisait plus moue Et il sentait que le mélange intoxiquant de l’alcool et de la drogue et la jouissance l’avait vidée de son énergie. Et qu’il allait sûrement s’endormir bientôt. Il le sentait et il ne luttait pas vraiment contre d’ailleurs.

❖❖ Alix ❖❖

Le corps tremblant et frissonnant, tu sens celui de ton amant qui bouge en toi, prenant son plaisir jusqu'au bout. Il se rapproche pour capturer tes lèvres. Un baiser auquel tu réponds malgré ta respiration difficile, sentant ses doigts enserrer un peu plus fort encore tes cuisses. Ton cœur s'affole alors que ses coups de butoir s'intensifie une dernière fois, puis il se laisse retomber sur toi. Ses mains, toujours sur ses épaules, le caresse machinalement alors que tu fermes les yeux pour te laisser aller  à la délicieuse sensation de l'extase, comme un fourmillement qui se répand le long de ta peau.

Az finit par s'écarter de toi pour se coucher à côté. Dommage, tu aimais bien sentir son corps peser sur le tien. Tu te retiens de soupirer, et aussi de te traiter d'idiot à voix haute. C'est pas le moment d'être mièvre, ça te ressemble pas en plus. Finalement, il se relève et te demande si tu veux boire quelque chose avant de partir de la chambre sans attendre ta réponse. Tu le regarde faire, un sourire amusé aux lèvres, est-ce qu'il sait seulement rester en place deux secondes ?

Les yeux rivés au plafond, tu te demandes si tu devrais profiter qu'il n'est pas dans la chambre pour te rhabiller rapidement et filer, comme tu le fais habituellement. Pas comme un voleur non, tu prend le temps de dire au revoir quand même. Ce n'est pas ton genre de passer la nuit chez tes amants, et tu as tendance à partir vite pour ne pas avoir à socialiser avec tes amants. Mais ce soir, et autant l'avouer, comme les autres moments passés avec Azarias, tu n'as pas autant envie de partir que ça. C'est différent avec Azarias, tout l'est, et c'est à la fois agréable et effrayant. Et puis, tu te rappelles que tes vêtements sont dans le salon. Tu peux peut-être attendre un peu avant de partir, cette fois.

Entendant ses pas, tu baisses les yeux vers Az qui pose un verre sur la table de chevet, pour toi. Ce qui ne manque pas de te faire sourire à nouveau. Mais tu ne te redresses pas, parce qu'il revient près de toi et repose sa main sur ton corps. La caresse te fait frissonner légèrement et tu tournes la tête vers lui quand il parle. Tu ris en même temps que lui et secoue doucement la tête. « Te faire mauvaise presse ? Je ne me permettrais pas ! » Tu te mords la lèvre en sentant les siennes venir embrasser ton cou. Décidément, qu'est-ce que tu peux aimer ces lèvres ! C'est pas Dieu possible... Tu poses ta main sur son bras, descendant jusqu'à sa main, mais tu cesses ton geste avant d'être tenté d'entrelacer vos doigts. « Ne t'en fais pas, c'était... » Fantastique ? Stupéfiant ? Merveilleux ? « Incroyable. » Ça t'arrive peu d'être à cours de mots. Sauf en sa présence, bien sûr. Mais tu sais que celui qui convient le mieux serait 'parfait'. Mais son ego est certainement assez développé comme ça et puis, ce serait gênant. Tu sens tes joues rougir un peu, tout de même, mais il ne te regarde pas, alors ce n'est pas si grave. Et puis tu pourras toujours dire que c'est à cause de ses baisers, tant pis si tu passes pour un obsédé... ce ne serait pas si loin de la vérité, de toute façon.

❖❖ Azarias ❖❖

Son corps était tout engourdi. Agréablement engourdie. Sa tête s'était reposée sur l’oreiller quand à sa main elle restait sur le flanc d’Alix. Sa peau douce et chaude. Sa semaine compliquée, l’alcool, la drogue et la séance de jambes en l’air avaient eu raison de lui. Il sentait qu’il n’allait pas réussir à combattre longtemps le sommeil. Ses doigts arrêtèrent de bouger et il colla son visage dans la nuque d’Alix pour respirer son odeur. Sa respiration se faisant de plus en plus lourde.

Il ne luttait pas contre le sommeil, mais les mots d’Alix le firent rire un peu et il laissa un petit son amusé sortir de ses lèvres, soufflant contre la peau chaude et parfumée de la nuque de son amant. “Incroyable ? Hum… Je le savais déjà.” Il embrassa, les yeux fermés, la nuque d’Alix avant de reprendre la parole. “Tu étais pas mal aussi Al… Comme toujours.” Enfin comme toujours, ils n’avaient couché ensemble que deux ou trois fois. Mais c’était de très bons souvenirs pour Azarias. Il bailla un peu, se serrant un peu plus contre Alix. Ne disant plus rien, se laissant peu à peu plonger dans le sommeil.

Il ne luttait pas, son esprit perdait peu à peu ses barrières et la voix qui était venue le déranger un peu plus tôt était maintenant libre de parler autant qu’elle le voulait dans son esprit embrumé par le sommeil. La voix ricanait un peu. Se moquant de ce qu’il ressentait, de ce qu’il voulait secrètement. Mais Azarias était trop endormie pour lutter ou même s’en rendre compte. C’est demain peut-être que le retour à la réalité sera compliqué. Mais pour le moment, pour le moment il voulait simplement rester contre le corps de son amant.

Il finit par sombrer dans un sommeil profond, sa respiration se faisant plus lente et plus profonde. Peu à peu, il défit sa prise sur Alix avant de finir par se retourner dans son sommeil, serrant la couverture contre lui, sentant inconsciemment un courant d’air frais venir lui caresser sa peau nue. Son sommeil était calme, et heureusement son pouvoir resta endormi et il ne voyagea pas dans les rêves d’Alix. Parce que sinon il aurait dû s’expliquer au réveil et il n’en avait pas la moindre envie. Comment expliquer ça de toute façon ? Cela ne ferait que poser plus de questions et il ne voulait pas compliquer les choses avec l’asiatique. Il voulait que les choses restent simples. Comme elles l’étaient maintenant.

❖❖ Alix ❖❖

Ta peau frissonne doucement à son rire, à son souffle et tu ris aussi à sa pointe d'arrogance habituelle. Après quelques minutes, tu entends sa respiration qui s'apaise, signe qu'il a fini par s'endormir. Tu te tournes légèrement pour pouvoir le regarder, savourer sa beauté, et tu espères t'endormir à ton tour. Sa prise sur ta taille t'empêche de bouger, et tu dois bien avouer que ton corps ne demande qu'un peu de repos. Pour une fois, tu pourrais peut-être faire une exception. Est-ce que ce serait vraiment si terrible de dormir ici ? Tu n'en sais rien, mais tu crains un peu ce qui pourrait se passer à votre réveil. Az pourrait te demander de partir. Ou ça pourrait être bizarre, vous, à la lumière du jour.

Tu réprimes un soupir. Non, tes pensées ne te laisseront pas en paix, Alix. Tu es trop habitué à filer dès que tu en as l'occasion et tu te sens obligé de trouver une excuse pour rester. Le problème, c'est que même si tu en trouves, tes craintes ne te permettront pas de dormir. Est-ce que tu as envie de faire face à Az, demain matin, avec des cernes sous les yeux ? Pas vraiment.
Comme pour te donner raison, Azarias finit par te lâcher et se retourner. Tu en profites pour sortir du lit. Sans bruit, tu retournes dans le salon et trouves tes vêtements en tâtonnant un peu par terre. Tu te rhabilles, en pensant que tu vas sans doute devoir reprendre une douche en arrivant chez toi. Quand tu remets ta veste, tu sens ton portable dans ta poche et une idée te vient.

Ça fait plusieurs fois que vous voyez. Mais toujours par hasard et, pour être honnête, tu te dis que tu aimerais bien le revoir. Ce n'est pas vraiment ton genre, mais tu pense sérieusement à lui laisser ton numéro pour qu'il puisse te contacter. Tu essaies de ne pas réfléchir au fait que tu te sens un peu trop vulnérable d'être celui qui fait ce pas, et de laisser la possibilité à Az de t'ignorer complètement et potentiellement décider que, non, vous ne vous reverrez plus. Mais tu n'es pas le seul à penser que vous vous amusez bien, tous les deux... si ?
À la lumière de ton téléphone, tu cherches de quoi écrire. Quand tu trouves une feuille et un crayon, tu y écris ton numéro accompagné d'un petit smiley. Tu laisses le papier en évidence sur un meuble, coincé sous un livre, pour être certain qu'il le trouve. Inutile d'ajouter à l'équation la possibilité que le papier disparaisse avant qu'il le voie.

Toujours silencieusement, tu quittes l'appartement pour rentrer chez toi. Heureusement ce n'est pas si loin, et tu peux rentrer à pieds malgré l'heure tardive. Bon, il va falloir que tu trouves une occupation demain pour ne pas attendre près de ton téléphone.
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Super Psycho Love

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